La chute de comètes ne provoquera sans doute pas l'extinction de la vie sur Terre telle que nous la connaissons, révèle une étude publiée jeudi.

Les astronomes de l'université de l'Etat de Washington (nord-ouest) ont réalisé une simulation sur ordinateur pour modéliser l'évolution de nuages de comètes dans le système solaire depuis 1,2 milliard d'années.

Cette simulation leur a permis d'étudier le nuage d'Oort, un résidu de la nébuleuse qui a donné lieu à la formation de notre système solaire, et qui contiendrait des milliards de comètes.

«Au cours des 25 dernières années, l'intérieur du nuage d'Oort a été considéré comme une région mystérieuse et inconnue du système solaire, capable de provoquer des éclats de corps (célestes) qui pourraient éradiquer la vie sur Terre», affirme l'auteur de l'étude, Nathan Kaib.

Mais la simulation a montré que la Terre a vraisemblablement été frappée de manière importante à seulement deux ou trois reprises par des comètes au cours des 500 derniers millions d'années.

Il est possible que ces comètes aient joué un rôle lors de l'extinction qui s'est produite à la fin de l'éocène - un événement «mineur» selon les critères de l'évolution - qui a eu lieu il y a environ 40 million d'années.

Mais si c'est le cas, a souligné M. Kaib, il s'agissait sans doute de la  pluie de comètes la plus intense depuis les premiers fossiles.

Et la rareté des frappes «rend peu probable que ces phénomènes causent d'autre épisodes d'extinction», conclut l'étude publiée dans le journal Science.

Une des raisons qui fait que les chutes de comètes sont si rares est que les champs gravitationnels de Saturne et de Jupiter peuvent les projeter dans l'espace interstellaire ou les attirer pour qu'elles s'écrasent sur les planètes géantes.

Les amateurs de scénarios catastrophes peuvent toutefois se rassurer. L'étude n'exclut pas l'hypothèse de l'impact d'un astéroïde géant, comme celui qui aurait provoqué l'extinction des dinosaures.

Un astéroïde (appelé météorite quand il s'écrase sur la Terre) est un objet céleste dont les dimensions varient de quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres et qui, à la différence d'une comète, tourne autour du Soleil sur une orbite faiblement elliptique.