Julie Payette, aux commandes du bras canadien de la Station spatiale internationale, a assisté hier deux astronautes américains pendant leur sortie de six heures et demie. Ils ont installé divers équipements, essentiellement des filets de sécurité en cas de problèmes techniques, et ont connu certaines difficultés imprévues, ce qui les a empêchés d'atteindre tous les objectifs de la journée.

Un retard dans l'installation du moteur du chariot, qui nécessitait des contorsions difficiles à faire en scaphandre - les astronautes travaillaient à moins de 15 cm d'une antenne extrêmement fragile -, a forcé le report de l'installation d'une caméra qui doit surveiller la galerie extérieure du module scientifique japonais Kibo. La galerie a été installée dimanche, avec toujours Julie Payette aux commandes du bras canadien.

Ce contretemps a été compensé par la réparation plus rapide que prévu des toilettes. Avec 13 astronautes, la station spatiale abrite actuellement un nombre record de pensionnaires.

Jusqu'à l'automne dernier, la station spatiale n'avait qu'une seule toilette, installée dans le module russe Zvezda. La nouvelle toilette, installée dans le module américain Destiny, est aussi conçue par l'agence spatiale russe, mais elle est d'un modèle plus récent, qui permet notamment le recyclage de l'urine pour alimenter le réservoir d'eau potable de la station spatiale. La nouvelle toilette de Destiny a coûté 19 millions US.

Une roche lunaire sur la station spatiale

Plus tôt cette année, la NASA a envoyé en secret à la station spatiale une roche lunaire pour célébrer le 40e anniversaire d'Apollo 11. La roche lunaire a voyagé en mars dernier à bord de la navette Discovery et marque la volonté de la NASA de renvoyer des hommes sur la Lune avec le programme Constellation, actuellement en manque criant de financement, selon le site internet collectspace. Lorsqu'il a rencontré les trois astronautes d'Apollo 11, hier, le président Barack Obama n'a pas détaillé ses plans pour la NASA, ce qui a amené le New York Times à avancer que la NASA n'aura pas les moyens de ses ambitions.