Des scientifiques ont annoncé mardi avoir découvert la plus petite exoplanète à ce jour, et localisé la première exoplanète qui pourrait être couverte d'un vaste océan, toutes deux situées dans le même système stellaire.

L'équipe dirigée par Michael Mayor de l'observatoire de Genève a découvert une planète dont la masse est seulement le double de celle de la Terre, ce qui en fait la plus petite exoplanète (planète extérieure à notre système solaire) parmi les 350 identifiées à ce jour, indique un communiqué de l'ESO, l'organisation européenne pour la recherche astronomique depuis l'hémisphère Sud.

Cette planète, baptisée «Gliese 581 e», a été découverte grâce à des recherches menées à partir du spectographe HARPS, relié à un télescope de 3,6 mètres de long de l'ESO installé à La Silla, au Chili.

Ces recherches ont également permis de recalculer la distance qui sépare une autre exoplanète, «Gliese 581 d», découverte en 2007, de son astre, et de conclure que cette exoplanète se situe dans une zone dite «habitable». Elle tourne autour de son étoile en 67 jours et non 82 comme on le croyait précédemment.

Ces deux planètes sont situées dans la constellation de la Balance, à 20,5 années-lumière de notre système solaire. Une année lumière équivaut à peu près à 9.460 milliards de km.

«Je place ces deux découvertes à peu près au même plan, a déclaré à l'AFP l'un des membres de l'équipe, Thierry Forveille, de l'observatoire de Grenoble. Ce que l'on vise à long terme, c'est une planète qui aurait environ la même masse que la Terre et où il y aurait de l'eau liquide. On a ici les deux éléments séparés, mais on se rapproche».

La masse et la présence d'eau liquide font partie des critères considérés comme nécessaires à l'apparition de la vie.

«Il pourrait y avoir un vaste et profond océan sur "d". C'est la première vraie candidate au titre de planète marine (water world)», a commenté Stéphane Udry, un autre membre de l'équipe, cité par l'ESO.

Concernant 'e', dont la masse est 1,9 fois celle de la Terre, elle est en revanche bien trop chaude pour pouvoir abriter la vie.

Cette annonce a été faite lors de la semaine européenne de l'astronomie et des sciences spatiales, à l'université d'Hertfordshire (Angleterre).