La navette américaine Discovery avec sept astronautes à bord s'est posée samedi en Floride bouclant une mission orbitale réussie de 13 jours dont 9 amarrés à la Station spatiale internationale pour achever l'installation électrique de l'avant-poste orbital.

Les roues de l'orbiteur ont touché le sol sous un ciel nuageux à exactement 19h13 et 40 secondes, a précisé la Nasa,

Peu après un parachute rouge et blanc s'est déployé à l'arrière de la navette pour freiner sa course après avoir parcouru 8,52 millions de kilomètres.

«Nous sommes à l'arrêt», a dit le commandant de bord, Lee Archambault.

«Bien reçu Discovery...» et «bienvenue après un excellent travail pour finir l'installation électrique de la Station spatiale internationale», a répondu un contrôleur du Centre de Houston.

«Merci, il est bon d'être de retour», a dit Lee Archambault.

La Nasa avait dû renoncer à une première tentative de retour sur Terre samedi en raison d'un risque de plafond nuageux trop bas et de vents latéraux trop forts au moment de l'atterrissage.

Trois minutes avant de se poser, Lee Archambault avait pris les commandes pour effectuer un virage de 205 degrés, afin d'aligner l'orbiteur avec la piste.

L'arrivée imminente de Discovery a été annoncée par un double boom sonique.

Une heure avant d'atterrir, le commandant de bord avait allumé des petits moteurs orbitaux de la navette pendant quelque trois minutes pour la freiner de 371 kilomètres/heure alors qu'elle avançait à plus de 26 000 km/h.

Ce petit coup de frein a suffi pour que l'orbiteur amorce un plongeon de 347 km commencé au-dessus de l'Indonésie et venir se poser sur la piste numéro 15 du Centre Kennedy.

Alors en pilotage automatique, les ordinateurs de bord assurant toutes les manoeuvres de navigation, Discovery a fait son approche par l'océan Pacifique survolant la péninsule du Yucatan et le Golfe du Mexique avant d'atteindre la Floride.

Discovery revient en Floride quelques heures après que l'amarrage du vaisseau russe Soyouz, avec à son bord le touriste de l'espace Charles Simonyi, à l'ISS. La navette avait quitté la Station mercredi écourtant sa mission d'un jour pour ne pas interférer avec l'arrivée du Soyouz.

La mission de Discovery, la première d'une navette en 2009, a surtout permis de livrer et d'installer la quatrième et dernière antenne solaire à double aile, dernier gros élément structurel de l'ISS.

La Station, un projet de 100 milliards de dollars auquel participent 16 pays, dispose ainsi de toute l'électricité nécessaire pour effectuer les expériences scientifiques des laboratoires européen Columbus et japonais Kibo attachés à l'ISS en 2008 et doubler à six membres en mai l'équipage permanent de l'ISS.

Les astronautes ramènent aussi dans leurs bagages des échantillons d'eau produits par la nouvelle machine à recycler l'urine et la transpiration des astronautes. Ces échantillons seront analysés afin de s'assurer qu'ils sont potables.

Arrivé à bord de Discovery, l'astronaute Koichi Wakata est resté dans l'ISS devenant le premier Japonais à faire partie d'un équipage de la Station remplaçant comme ingénieur de vol l'Américaine Sandra Magnus qui est revenue sur Terre à bord de Discovery.

Le prochain lancement d'une navette, Atlantis, est prévu le 12 mai pour une dernière mission de réparation et d'entretien du télescope spatial Hubble.

Huit autres lancements de navette sont programmés jusqu'au 30 septembre 2010, date de mise en retraite des trois orbiteurs.