Le CNES, l'agence spatiale française, va apporter son expertise technique à un projet de Google qui vise à utiliser une flotte de ballons stratosphériques pour fournir un accès à internet aux zones de la planète non desservies par les moyens classiques.

«Des milliers de ballons permettant de connecter à internet les zones blanches du globe, tel est l'objectif de l'ambitieux Projet Loon de Google», résume le CNES jeudi dans un communiqué.

Malgré les différentes techniques existantes (connexions filaires, optiques, satellites...), «les deux tiers de la population mondiale sont aujourd'hui encore privés d'internet», souligne le CNES.

«Plus de quatre milliards de personnes» n'ont toujours pas accès à internet, relève également Mike Cassidy, vice-président de Google responsable du projet Loon, cité dans le communiqué.

«Les ballons croiseraient entre 18 et 20 km d'altitude, plus haut que les avions commerciaux, s'affranchissant ainsi des aléas météorologiques, et seraient alimentés en énergie par des panneaux solaires», explique le CNES.

Le signal serait envoyé depuis le sol vers les ballons qui pourraient ensuite le relayer vers d'autres ballons, avant d'être finalement renvoyé vers le sol où il pourrait être capté par des antennes extérieures ou des téléphones.

«Le CNES soutient le projet en y apportant son expertise technique sur les ballons, fort d'un demi-siècle d'un savoir-faire reconnu internationalement», précise-t-il. Il contribuera en particulier «aux analyses de vols qui ont lieu actuellement, ainsi qu'au développement d'une nouvelle génération de ballons».