Un soldat américain qui a perdu ses quatre membres dans une explosion en Irak en 2009, a bénéficié pour le moment avec succès d'une greffe des deux bras, a indiqué lundi l'hôpital Johns Hopkins à Baltimore (est) où a eu lieu cette intervention assez rare le mois dernier.

Le militaire, dont l'identité n'a pas été révélée, est seulement l'une des sept personnes aux États-Unis pour qui cette double transplantation a été un succès, a indiqué le centre hospitalier.

La première greffe mondiale des deux bras a eu lieu en Allemagne en 2008.

Cette dernière transplantation des bras provenant d'un donneur décédé, qui a été effectuée en décembre, a été accompagnée d'un traitement novateur pour empêcher la rejection par l'organisme des nouveaux membres.

Il consiste à greffer des cellules de moelle osseuse du donneur, précise l'hôpital dans un communiqué.

Cette technique permet de réduire le recours à des traitements anti-rejet qui peuvent provoquer des complications, dont des infections.

Pour cette double transplantation des membres supérieurs, les chirurgiens ont attaché les os, les vaisseaux sanguins, les muscles, les tendons, les nerfs et la peau.

Le patient a aussi accepté de participer à une étude sur ce nouveau traitement anti-rejection sponsorisé par l'Institut américain de médecine régénérative des forces armées.

L'hôpital Johns Hopkins prévoit de donner une conférence de presse avec les chirurgiens et le patient mardi.