Les scientifiques du gouvernement américain ont accepté que les centaines de chimpanzés utilisés lors d'expériences financées par Washington soient envoyés à la retraite dans un sanctuaire national.

Les groupes de défense des animaux se sont réjouis de cette décision.

Le comité mis sur pied par le National Institutes of Health des États-Unis a également décidé de sabrer dans le financement consacré à l'étude des chimpanzés en laboratoire, en plus d'interdire tout retour à leur reproduction à des fins de recherche.

Neuf chimpanzés sont arrivés mardi au sanctuaire Chimp Haven, près de Shreveport, en Louisiane. Sept autres sont attendus jeudi et 95 autres au cours des prochains mois. Le sanctuaire devrait éventuellement accueillir environ 300 singes.

L'agence fédérale avait annoncé en 2011 qu'elle comptait estomper progressivement les recherches les plus effractives effectuées sur les chimpanzés.

Le document de 86 pages adopté par le NIH décrit comment les animaux devraient maintenant être soignés et stipule que les chimpanzés ne devraient être utilisés qu'en dernier recours, s'il s'agit de la seule manière d'étudier une menace à la santé humaine. La recherche devra alors être autorisée par un comité indépendant composé notamment de membres du public.

Des groupes comme People for the Ethical Treatment of Animals et la Humane Society ont applaudi cette décision. Ils ont par contre déploré que 50 chimpanzés aient été mis de côté en cas de l'approbation d'éventuelles expériences, même s'ils se réjouissent que ces animaux aient dorénavant droit à de meilleures conditions de vie.