Le scientifique britannique Peter Higgs, qui avait suggéré il y a près de cinquante ans l'existence d'une nouvelle particule dont des physiciens viennent peut-être de retrouver la trace, a reconnu vendredi qu'il était «très agréable d'avoir parfois raison».

Le physicien s'exprimait à l'université d'Edimbourg, en Écosse, deux jours après l'annonce de la découverte par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) d'une nouvelle particule «compatible» avec les caractéristiques du boson de Higgs, chaînon manquant dans la théorie des particules élémentaires.

L'annonce du CERN est intervenue 48 ans après que Peter Higgs eut postulé l'existence du boson qui porte son nom.

«C'est très agréable d'avoir parfois raison (...). Ce fut une longue attente», a reconnu le physicien de 83 ans lors d'une conférence de presse.

Peter Higgs, connu pour sa modestie, a balayé d'un revers de la main l'idée de se voir décerner le Nobel, comme l'a suggéré cette semaine l'astrophysicien britannique Stephen Hawking. «Je ne sais pas. Je n'ai pas d'amis proches dans le comité du Nobel», a-t-il répondu.

Interrogé pour savoir ce qu'il comptait désormais faire, il a simplement répondu qu'il voulait continuer sa retraite. «Le seul problème, je pense, est que je devrai échapper à la presse.»