Le fort séisme qui a eu lieu en mars au large du Japon a engendré un rare tsunami à deux vagues, qui ont fusionné et causé des dégâts encore plus importants en touchant terre, selon la Nasa.

Pour la première fois, confirmant une hypothèse formulée depuis longtemps, des satellites américains et européens ont capturé des images de ces deux vagues qui se rejoignent pour n'en former plus qu'une au large du Japon.

«Cette vague a parcouru une longue distance sans perdre de puissance. Les chaînes de montagnes sous-marines ont réuni ces vagues venant de plusieurs directions depuis l'origine du tsunami», note la Nasa dans un communiqué.

«Cette découverte permet de comprendre comment les tsunamis traversent les bassins océaniques et causent des dégâts considérables à certains endroits alors qu'ils en laissent d'autres indemnes», ajoute l'Agence spatiale américaine.

«Il y avait une chance sur 10 millions que l'on puisse observer cette double vague avec des satellites», a souligné Tony Song, de la Nasa.

«Les chercheurs ont formulé depuis longtemps l'hypothèse selon laquelle ces "fusions de tsunamis" avaient pu être responsables du tsunami chilien qui avait causé 200 morts au Japon et à Hawaii en 1960, mais personne n'avait pu en observer depuis», a-t-il ajouté.

Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 a provoqué un gigantesque raz de marée au nord-est du Japon. En déferlant sur les côtes, il a tout détruit sur son passage, déclenchant une série d'avaries à la centrale atomique Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Quelque 20 000 personnes sont mortes ont ou été portées disparues dans la catastrophe.