Le petit robot androïde japonais Asimo, qui sillonne le monde depuis des années, épatait déjà la galerie en courant avec agilité, mais désormais il sait aussi sauter à cloche-pied, effectuer des gestes avec une plus grande dextérité et prendre des initiatives.

Présentée mardi à Tokyo, la dernière version d'Asimo du groupe de motos et automobiles Honda peut enchaîner de façon autonome des mouvements plus complexes et modifier son comportement en fonction des agissements d'humains autour de lui.

Le nouvel Asimo peut notamment sauter sur une ou deux jambes, y compris en se penchant, galoper à une vitesse de 9 kilomètres par heure, courir à reculons, ou encore marcher sur un terrain un peu accidenté.

La génération 2011 d'Asimo est aussi équipée de multiples capteurs qui lui confèrent des sens proches de ceux de l'Homme (vision, audition, toucher) et dont les informations sont combinées pour lui permettre par exemple de reconnaître des personnes non seulement grâce à leur visage, mais aussi au son de leur voix.

À l'instar d'un humain, Asimo est en outre désormais capable de prédire la direction d'une personne et de bifurquer à temps pour éviter une collision. Il peut aussi cesser une action en cours et modifier son comportement pour s'adapter aux actions de l'autre partie.

Avec ses mains à cinq doigts, Asimo manipule des objets avec agilité et délicatesse : il sait par exemple ouvrir une bouteille en la tenant d'une main et en dévissant le bouchon de l'autre, et verser le contenu dans un gobelet qu'il saisit sur une table.

Le premier représentant de la famille de robots humanoïdes Asimo, ressemblant à un petit astronaute, date de l'an 2000.

Perfectionné au fil des années, cet être bipède mécatronique de 1,30 mètre savait déjà marcher ou courir, transporter des plateaux, pousser un chariot ou serrer la main d'une personne sans la broyer.

En utilisant les technologies avancées employées pour Asimo, Honda a également développé un modèle expérimental d'un bras robotisé à même d'effectuer des tâches dans des lieux trop dangereux pour l'humain.

Un tel instrument pourrait être employé pour des manipulations dans des sites nucléaires, comme la centrale atomique accidentée Fukushima Daiichi où le niveau de radioactivité est par endroits tel que l'homme ne peut y travailler.

Photo AFP

Asimo