La Malaisie s'apprête à lancer un programme test pour combattre la dengue en introduisant dans la nature des moustiques génétiquement modifiés, avant la fin de l'année, a indiqué dimanche le ministre de la Santé.

Ces essais, qui auraient dû démarrer ce mois-ci, ont été retardés pour permettre de nouveaux tests en laboratoire, qui se sont révélés positifs, a déclaré le ministre Liow Tiong Lai.

«Sauf événement imprévu, l'essai avec des moustiques génétiquement modifiés aura lieu à la fin de cette année», a-t-il précisé à l'AFP. «De mon côté tout va bien. C'est à présent au ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement de soumettre le programme au cabinet, pour l'autorisation finale», a-t-il ajouté.

Le taux de mortalité des malades de la dengue a augmenté de 53% cette année en Malaisie et la population est vivement encouragée à prendre des mesures pour éviter la prolifération des moustiques dans les logements ou près des lieux de travail.

Cet essai test, le premier de ce type en Asie, comprend la mise en liberté de 2 à 3.000 moustiques mâles du genre Aedes, l'espèce qui transmet cette maladie, dans deux États de Malaisie. La maladie est transmise par la femelle.

Ces moustiques ont été génétiquement modifiés de façon à ce que leur progéniture meure rapidement, ce qui à moyen terme devrait entraîner une nette baisse de leur population, voire leur disparition.

Mais des voix se sont élevées contre cet essai, estimant que ces moustiques génétiquement modifiés pourraient échouer à faire baisser les cas de dengue et pourraient en plus avoir des répercussions néfastes.

La dengue provoque une fièvre sévère, accompagné de maux de tête, et peut aboutir au décès du patient s'il n'est pas soigné.