L'expédition scientifique qui se propose de procéder à un «renflouage virtuel» du Titanic a commencé jeudi à inspecter le fond de l'océan où repose l'épave grâce à un véhicule sous-marin automatisé muni d'un puissant sonar, ont annoncé les organisateurs sur leur site Internet.

L'utilisation combinée de sonars, de vidéo haute résolution et de techniques d'imagerie doit permettre la création d'images en trois dimensions du célèbre paquebot.

L'expédition organisée par la société américaine RMS Titanic, qui détient les droits d'exploration de l'épave, est arrivée sur le site mercredi à bord du bateau scientifique Jean Charcot et a commencé par déposer sur l'eau une gerbe de fleurs en hommage aux plus de 1 500 victimes du naufrage.

Les chercheurs ont ensuite déployé au fond deux transpondeurs, appareils destinés à recevoir et retransmettre les signaux du sous-marin «Mary Ann», pour lui permettre d'établir avec précision sa position.

Enfin, le «Mary Ann» a été lancé jeudi matin à 1H47 HNE. Après une plongée d'une heure et quarante minutes, il est arrivé au fond et son travail d'exploration du site a commencé.

L'objectif est de dresser une carte précise de l'ensemble du site, qui n'est toujours pas bien connu dans son intégralité. Un autre véhicule sous-marin robotisé, muni de caméras vidéo, doit être déployé ultérieurement pour le filmer.

Le président de RMS Titanic Christopher Davino avait qualifié cette entreprise de «renflouage virtuel» du Titanic pour «fixer à jamais son état actuel dans les esprits et les coeurs de l'humanité».

Le «Mary Ann» pourra produire une cartographie en deux dimensions du site. Puis, à une étape ultérieure de l'exploration, les chercheurs vont utiliser un autre véhicule sous-marin équipé d'un sonar puissant et sophistiqué. Cet engin va disposer une vingtaine de balises acoustiques autour de la proue du Titanic. Un logiciel approprié permettra alors d'en créer une image en trois dimensions.

Le paquebot a coulé en 1912 après avoir heurté un iceberg lors de sa traversée inaugurale de l'Atlantique. L'épave a été localisée en 1985 par environ 4 km de fond.