La FIFA a considéré jeudi que les autorités françaises ne s'étaient pas livrées à une quelconque forme d'ingérence politique dans les affaires de la Fédération (FFF), au lendemain de l'audition de l'ex-sélectionneur Raymond Domenech et du président de la FFF Jean-Pierre Escalettes devant l'Assemblée nationale.

«Je n'ai aucune information qui confirmerait que ce qui s'est passé hier (mercredi) soit de l'ingérence gouvernementale à nos yeux», a déclaré le porte-parole de la FIFA, Nicolas Maingot, lors du point-presse quotidien.

«La FIFA continue à suivre ce dossier avec toute l'attention requise», a-t-il conclu.

Joseph Blatter, président de la FIFA, avait brandi mardi la menace d'une suspension de la Fédération française de football (FFF) en cas d'ingérence politique, conformément aux statuts de la FIFA.

MM. Escalettes et Domenech ont été auditionnés mercredi par la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, après le fiasco des Bleus au Mondial.

Après l'élimination de l'équipe de France, précédée par une grève des joueurs, la ministre des Sports Roselyne Bachelot avait jugé «inéluctable» la démission de Jean-Pierre Escalettes.

Le président de la FFF a annoncé sa démission lundi.

Par ailleurs, le porte-parole a indiqué que la FIFA avait été officiellement informée de la volonté des autorités nigérianes de suspendre l'équipe nationale de compétitions pour une durée de deux ans en raison de son manque de résultats à la Coupe du monde.

«Je peux confirmer que nous avons été avertis officiellement», a déclaré Nicolas Maingot, soulignant que la FIFA étudierait le dossier avant de prendre une éventuelle sanction.