Le redémarrage de l'accélérateur géant de particules LHC, tombé en panne quelques jours après son lancement, a été une nouvelle fois reporté et fixé à fin septembre 2009, a indiqué lundi le Centre européen de recherche nucléaire (Cern).

«Le nouveau programme prévoit (le lancement) des premiers tronçons du LHC fin septembre de cette année, les collisions, elles, démarrant fin octobre», a expliqué le Cern dans un communiqué.

Le Cern avait dans un premier temps assuré que le redémarrage du LHC, arrêté depuis septembre 2008, aurait lieu au printemps, puis l'avait repoussé à l'été.

Ce nouveau retard, approuvé dans la journée par la direction du Cern, est dû aux mesures décidées pour «renforcer le système de protection» de l'accélérateur, a précisé le Centre de recherche.

«Le calendrier que nous avons maintenant est sans aucun doute le meilleur pour le LHC et pour les physiciens qui attendent des données», a commenté le nouveau directeur général du Cern Rolf-Dieter Heuer, cité dans le communiqué.

Cette nouvelle date a été jugée «prudente» par M. Heuer, car elle permet d'assurer «que tous les travaux nécessaires ont été faits sur le LHC avant qu'il ne redémarre».

De plus, elle permet «de commencer les recherches physiques cette année», a-t-il ajouté.

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) n'a fonctionné que quelques heures après son lancement avant de connaître une première panne, jugée légère. Relancé quelques jours plus tard, il s'est à nouveau arrêté en raison d'un problème plus sérieux cette fois, un défaut sur un des aimants supraconducteurs chargés de guider les particules dans les 27 km du circuit de l'accélérateur enfoui à 100 mètres sous terre.

Paralysé par la panne, le LHC a cependant été inauguré en grande pompe le 21 octobre devant un parterre de 43 délégations venues du monde entier.

Le plus grand accélérateur de particules au monde doit permettre de percer les secrets de la formation de l'univers en faisant se percuter des protons à une vitesse proche de la lumière.

La construction de cet instrument de physique d'une précision inégalée a pris plus de douze ans, mobilisé 7000 physiciens et coûté 3,76 milliards d'euros.

Selon le Cern, les travaux de réparations devraient coûter entre 20 et 26 millions d'euros.