Quelques retailles de cuivre et une poignée de clous: ce sont les premiers résultats, apparemment prometteurs, de la plus récente tentative de retrouver les restes de l'expédition Franklin, disparue dans l'Arctique au 19e siècle.

Des vents violents ont entravé les efforts des équipes de recherche sur l'eau, dans la région de l'océan où on croit que les navires britanniques ont sombré. Mais des équipes terrestres, qui fouillaient les berges de quatre îles voisines, ont pu mettre la main sur ces objets, susceptibles de provenir des épaves de l'Erebus ou du Terror, les navires de Sir John Franklin.

Doug Stenton, archéologue en chef du Nunavut et membre de l'équipe qui vient d'entreprendre les fouilles, a fait savoir mardi que les fragments de cuivre et les clous trouvés sont des indices d'une possible présence européenne dans la région, et la zone où on a retrouvé ces objets sera fouillée de nouveau.

Parti de Grande-Bretagne avec deux navires, en 1845, pour une expédition visant à trouver le fameux Passage du Nord-Ouest vers le Pacifique, Sir John Franklin a disparu avec environ 130 hommes d'équipage. Des objets et les dépouilles de quelques-uns des marins ont été retrouvés, mais le sort des bateaux de l'expédition demeure un mystère qui a inspiré les conteurs et les artistes en tous genres depuis des générations.

La plus récente initiative visant à retrouver les traces de l'expédition est dirigée par Parcs Canada. Pendant trois ans, on fouillera le fond de l'océan près de l'île O'Reilly, sur la côte du centre de l'Arctique. Selon la tradition orale inuite, recueillie par un membre de l'équipe originaire du Nunavut, des Inuits de passage pour leur chasse saisonnière ont déjà observé un bateau échoué dans cette région.

Bien que l'expédition Franklin ait été menée par la marine britannique, la Grande-Bretagne a signé une entente avec le Canada qui stipule que les épaves de l'Erebus et du Terror appartiennent au Canada - si elles sont retrouvées.