Des cellules provenant du sang menstruel ont été capables de restaurer la circulation sanguine sur des souris atteintes d'artérite avancée des membres inférieurs, selon une étude américaine publiée dans le Journal of Translational Medicine.

L'ischémie (insuffisance et arrêt du flux sanguin) des membres inférieurs, marquant la forme avancée de l'artérite chronique des jambes, est à l'origine approximativement de 150 000 amputations chaque année aux États-Unis.

Des traitements (greffe de moelle préalablement prélevée sur le patient, molécules stimulant l'angiogénèse ou formation des vaisseaux) sont à l'essai pour ces formes graves de la maladie, cause d'ulcères voire de gangrène, mais leur efficacité restent à démontrer, notent les chercheurs.

Les cellules régénératrices baptisées «cellules régénératives endométriales» (CREs/ERCs) provenant du sang menstruel du genre de celles qui ont été injectées aux souris ont été capables de former neuf types de tissus différents, dont des tissus cardiaques, de foie et de poumons.

Leur découverte avait été saluée par un prix BioMed Central en 2007 du nom de l'éditeur (www.biomedcentral.com) en ligne de cette revue (www.translational-medicine.com).

Le Dr Michael Murphy, chirurgien vasculaire de l'université de l'Indiana, principal auteur de l'étude a par ailleurs déjà testé des cellules souches adultes sur des patients souffrant d'artérite.

Selon lui, ces cellules CREs présentent l'avantage de pouvoir être injectées au lieu adéquat sans nécessiter d'équipement compliqué.

Les expériences ont été faites avec notamment l'institut américain de recherche Scripps de San Diego. Cette population de cellules particulières est actuellement développée par la compagnie Medistem qui a financé ces études.