Après des mois de casse-tête pour réduire les vibrations excessives de la future fusée Ares 1 subies par les astronautes de la capsule Orion, successeur de la navette, la Nasa a annoncé mardi avoir retenu la solution simple d'amortisseurs comme ceux utilisés sur les automobiles.

Les ingénieurs de l'agence spatiale américaine ont recommandé un système comprenant notamment des ressorts et des tubes amortisseurs entre le premier et le second étage de la fusée.

«C'est très comparable aux amortisseurs de votre voiture», a expliqué Steve Cook, le responsable du projet Ares lors d'une conférence de presse téléphonique.

«Ceci permet d'isoler les vibrations se propageant sur l'ensemble du lanceur jusque dans la capsule et les sièges des astronautes» qui subiront avec ce système une force équivalente à seulement un quart de celle de la gravité terrestre, a-t-il ajouté.

Sans ce mécanisme, les astronautes seraient soumis à des forces de cinq à six fois la gravité terrestre ou deux fois celle subie par les occupants de la navette spatiale durant le lancement, selon les estimations de la Nasa.

Les vibrations ne constituait pas un problème pour la santé des astronautes mais leurs capacités à voir les instruments du tableau de bord et à pousser des boutons lors de l'ascension, a souligné Garry Lyles, directeur adjoint technique de la Nasa au centre Marshall des vols spatiaux à Huntsville (Alabama).

Orion qui sera propulsé dans l'espace par la fusée Ares 1 ne volera pas avant mars 2014 au plus tôt, a récemment annoncé la Nasa.

L'agence comptait pouvoir faire voler Orion dès septembre 2013 de manière à réduire le délai durant lequel les États-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l'ISS après la mise en retraite des trois navettes de la flotte programmée le 30 septembre 2010.

Le programme Constellation qui englobe Orion et les lanceur Ares 1 et 2 a pour objectif de ramener les Américains sur la Lune d'ici 2020 et à plus long terme d'effectuer des vols habités vers Mars, conformément aux objectifs énoncés par le président George W. Bush en 2004.