Le nombre de nouveaux cas d'infection au VIH a diminué en 2007, soit 2,7 millions de personnes par rapport à 3 millions l'année précédente. Mais la maladie a progressé dans plusieurs pays.

La Chine, l'Indonésie, le Kenya, le Mozambique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Russie, l'Ukraine et le Vietnam ont vu le nombre de nouveaux cas augmenter en 2007, indique le Rapport sur l'épidémie de sida 2008 rendu public mercredi dernier.

Certains pays, où la pandémie est plus ancienne, ont aussi vu le nombre de nouveaux cas augmenter. L'Allemagne, l'Australie et le Royaume-Uni sont dans cette catégorie. La situation est stable au Canada.

L'Afrique demeure le continent le plus touché, avec 67% de tous les cas. La situation y demeure extrêmement préoccupante, mais il y a des signes encourageants.

Par exemple, en Namibie, le nombre de personnes atteintes recevant un traitement antirétroviral est passé de 1% en 2003 à 88% en 2007. Dans sept pays africains parmi les plus atteints de la planète, on a aussi noté une augmentation de l'âge auquel les jeunes ont leurs premiers rapports sexuels. Cela réduit les risques de transmission.

Divers facteurs expliquent la progression de la maladie à certains endroits. «En Russie, ce n'est pas seulement parce qu'on l'a cachée. Avec la mondialisation, le mur de Berlin qui est tombé, les gens se rapprochent, explique le Dr Réjean Thomas. Dans ce pays, l'épidémie affecte beaucoup les toxicomanes. Ce qui fait qu'elle peut toucher la population hétérosexuelle à grande échelle de façon rapide.»

Le gouvernement russe prend très au sérieux la situation, en raison du coût des médicaments et de la prise en charge des personnes malades, poursuit le Dr Thomas. Il a vite compris que la prévention et le dépistage précoce sont de bons moyens pour endiguer la propagation du virus.