Si l'ADN est un fil, pourquoi ne pas utiliser une machine à coudre pour le manipuler? Ce ne sont pas des tisserands, mais des scientifiques japonais qui ont mis au point la première machine à coudre à l'échelle de l'ADN.

Avec cette nanomachine, on manipule délicatement l'ADN sans le briser. Ainsi, on pourra mieux détecter les maladies génétiques. Elles sont identifiées grâce à des marqueurs, des fluorescents qui se lient spécifiquement aux séquences en cause dans les maladies comme la trisomie 21. Souvent, ce drapeau fluorescent se retrouve pris dans les enroulements des fils d'ADN et il est difficile à détecter.

«Quand l'ADN est déroulé par des microcrochets et des bobines, le gène ciblé devient facilement détectable», explique le professeur Terao à l'origine de la machine à coudre moléculaire. Tout comme le fil de la couturière, l'ADN est enroulé sur deux bobines et une partie se trouve exposée et tendue entre les deux. Un laser fait tourner les bobines et l'ADN qui se déroule peut être observé. La boîte à outils du scientifique se raffine et rétrécit...