Des chercheurs britanniques ont annoncé mercredi la découverte d'un traitement de la maladie d'Alzheimer qui pourrait ralentir sensiblement l'apparition des symptômes de cette maladie irréversible.

Le traitement, baptisé Rember, cible les amas de protéines tau qui se forment à l'intérieur des cellules du cerveau des malades d'Alzheimer et les détruisent, provoquant ainsi des troubles de la mémoire caractéristiques de la maladie.

Ces résultats «sont l'avancée la plus significative dans le traitement des amas depuis leur découverte par Alois Alzheimer en 1907», a affirmé le professeur Claude Wishik de l'université d'Aberdeen en Écosse, cofondateur de l'entreprise à l'origine de la découverte.

Une première étude des effets du traitement a été menée sur 321 patients aux stades précoce et moyen de la maladie en Grande-Bretagne et à Singapour.

Les malades qui avaient pris ce nouveau traitement ont vu le déclin de leurs capacités mentales se réduire de 81%, par rapport au groupe témoin, ont annoncé les scientifiques.

Le professeur Clive Ballard, directeur de recherche à l'institut britannique d'Alzheimer prévient : «Des essais à plus grande échelle doivent maintenant être menés pour confirmer l'inocuité de ce traitement et savoir dans quelle mesure cela pourrait bénéficier aux milliers de personnes qui vivent avec cette maladie dévastatrice».

La maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative incurable du cerveau qui entraîne des troubles de la mémoire et du comportement.

La maladie d'Alzheimer et les troubles apparentés touchent plus de 24 millions de personnes dans le monde et «va doubler tous les 20 ans», selon un rapport de l'OMS.