Si nous ne comprenons pas encore aussi bien la communication entre les fourmis que Bernard Weber l'a imaginée dans ses célèbres romans, une récente étude publiée dans PLOS Genetics révèle que 39 gènes y participent.

Pour comprendre leur organisation sociale, les scientifiques ont ouvert le «livre secret des fourmis» : leur code génétique. Dans certaines colonies, les ouvrières Solenopsis invicta – ou fourmis de feu rouge — ne tolèrent qu'une seule reine.

Dans d'autres, plusieurs souveraines pondent sans problème. Pourquoi donc? La permissivité des insectes semble liée à une région du code génétique marquée par le gène Gp-9, qui diffère chez les unes et les autres. Cette variation chez Gp-9 s'accompagne d'une expression distincte de 39 autres gènes. Plusieurs d'entre eux règlent l'émission et la réception des phéromones, molécules grâce auxquelles les fourmis communiquent chimiquement.