Engins fumigènes dans le métro, vos réactions:

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Travailleurs sans défense

Je suis un travailleur et un défenseur de l'accessibilité aux études de qualité et je crois fermement qu'il y a de sérieux problèmes structuraux avec le système d'éducation.

Par contre, la petite minorité d'extrémistes qui se sont livré à, appelons les choses par leur nom, du terrorisme comme dans le métro ce matin, devrait être sévèrement punie avec toute la force de nos lois antiterroristes. Et, quand on les attrape, pourquoi ne pas intenter un recours collectif, pour leur faire payer les heures de productivité perdues, les heures supplémentaires des chauffeurs d'autobus de remplacement du métro, des pompiers, de la police, etc. Ces actes démontrent au moins une chose: si quelqu'un de mal intentionné voulait vraiment faire du mal aux Montréalais qui prennent le métro, nous sommes essentiellement sans défense, puisque même petite bande de voyous réussissent à nous gazer à volonté.

François Maillet



Y a-t-il un psy dans la salle?

Jeudi 10 mai, bombes fumigènes dans le métro: des milliers de travailleurs en retard au travail. Est-ce une autre manifestation réussie de perturbation économique ou simplement quelques militants anarchistes bien organisés? Peu importe, cela ne peut plus durer. Pour ce faire, je demande aux principaux acteurs ce qui suit :

À monsieur Charest, je dis: cessez votre fuite en avant, car il est clair qu'il n'y a pas de sortie dans votre auberge. Annoncez donc immédiatement des élections générales à être tenues avant le 1er décembre 2012. Les positions des partis sont précises sur cet enjeu: le PLQ et la CAQ pour la hausse annoncée, le PQ pour le gel indexé, QS pour la gratuité progressive. Aux citoyens de décider.

À madame Marois, je demande d'agir en chef d'État en " attente de la république " et de retirer immédiatement son carré rouge qui, bien avant d'être le symbole du gel des droits de scolarité, est l'écusson d'une organisation anarchosyndicaliste ( l'ASSÉ ) vouée à la destruction du libéralisme social par la contestation permanente d'un syndicalisme de combat, d'inspiration française, datant du siècle dernier et aussi archaïque que la cause politique que ses partisans défendent ( le pouvoir aux mains des syndicats ).

À monsieur Legault, je dis: cessez donc de croire que la solution passe par le Law and Order. C'est le meilleur chemin vers la casse permanente.

À monsieur Khadir, je demande de cesser d'être constamment outré et de revendiquer raisonnablement (sans jet de soulier, sans piquets devant de petits commerces, sans insultes personnelles). Je lui dis: tentez donc de comprendre que nous vivons dans une société certes libérale, mais aussi sociale qu'il est possible d'être dans le contexte géopolitique nord-américain. Est-ce donc si mauvais que cela au Québec?

Enfin aux étudiants je demande de retourner en classe, de sauver leur session, de prendre un peu de temps pour lire sur l' anarcho-syndicalisme et surtout d'aller voter aux prochaines élections.

Le psycho-drame a assez duré: nous ne sommes plus sur le terrain de la raison et cela tourne au délire de revendication.

Hubert LeCavalier,  enseignant retraité

Déplorable

Il est déplorable que la population soit prise en otage par des actes de vandalisme commis par des individus malveillants. Depuis plusieurs semaines, l'atmosphère est imprégnée par tous ces chamboulements liés à la crise étudiante. Des groupuscules en profitent ainsi pour perturber une fois de plus le réseau de transport en commun montréalais, ce qui était prévisible d'ailleurs. Il faut arrêter ces individus, mais également qu'une grande remise en question se fasse au sujet de la gestion des conflits entre les citoyens et le gouvernement. J'espère que ces derniers événements serviront de leçon à nos dirigeants la prochaine fois.

Anouk Charles, Montréal

Comment jeter de l'huile sur le feu

Le ministre des Transports, Pierre Moreau, a fait un lien entre ces actes et les étudiants. «Ça va à l'encontre de tout ce qui doit être le comportement normal de personnes qui font des revendications. S'ils estiment que leurs revendications sont légitimes, ils doivent prendre les moyens légitimes pour les faire valoir (...). Ce qu'on voit dans le métro, c'est qu'on fait supporter sur l'ensemble des contribuables des inconvénients majeurs», a-t-il expliqué.

Monsieur le ministre, peut-être devriez-vous utiliser les mêmes termes pour dire aux membres de votre gouvernement de répondre convenablement aux moyens légitimes que les étudiants prennent pour faire valoir leurs revendications légitimes.  Ainsi, nous n'aurions plus à blâmer inutilement, et sans preuve comme vous le faites, les étudiants.

Je pense que tout le monde a compris le message à ce sujet.  Il faudrait maintenant trouver d'autres fautifs et éviter ainsi d'en rajouter, ce qui contribue à créer un climat malsain.

Rolande Ste-Marie, mère et grand-mère, Longueuil

Je travaille pour vous

Merci aux génies qui ont mis en oeuvre ces "perturbations économiques". J'avais enfin la chance d'arriver un peu plus tôt qu'à l'habitude au bureau, histoire de rattraper mon retard, mais non! J'ai mis deux heures pour me rendre autre travail, au lieu d'une seule, gracieuseté des plus extrémistes de ces étudiants, qui veulent contrer une hausse des frais qui demeureront les moins chers au pays. Au fait, le savez-vous que les études postsecondaires, ce n'est pas gratuit? Que ça coûte en moyenne 12 000 $ par étudiant par an, et que les impôts que je paie assument en ce moment 88% de la facture? Mais pour payer des impôts, je dois travailler. Alors, lorsque vous perturbez, comme ce matin, la vie de dizaines de milliers de travailleurs qui paient des impôts, vous perturbez ceux qui, selon vous, devraient payer la facture de vos cours! Je n'ai jamais voté pour les libéraux de ma vie, mais en ce moment, vous me donnez toutes les raisons pour le faire.

Sébastien Caron, avocat

Assez c'est assez!

Le gouvernement doit arrêter de faire de la politique et cesser de surfer sur cette crise. Le gouvernement a des responsabilités et doit gouverner. Cela signifie prendre les décisions qui s'imposent dans de telles circonstances. Arrêter les conférences de presse triomphalistes, arrêter les déclarations arbitraires aux médias, mettre en suspend, s'il le faut, les débats parlementaires, arrêter toute action partisane du gouvernement ou de l'opposition. Agir de manière responsable, en fonction des intérêts supérieurs du Québec, non ceux du parti libéral du Québec. Comme l'a dit Monsieur Charest, gouverner, c'est prendre des décisions difficiles. Et bien, Monsieur Charest, prenez les décisions qui sont difficiles pour votre gouvernement et votre parti, mais qui s'imposent. Un point c'est tout. Il n'aurait jamais dû y avoir un congrès libéral la fin de semaine dernière. Compte tenu de la crise que vivait le Québec, il aurait dû être annulé ou remis à plus tard. Vous avez été provocateur. Vous êtes donc en grande partie responsable de l'émeute. Avoir tenu malgré tout ce congrès était profondément indécent et insultant pour les Québécois. Les seules réunions que vous êtes autorisé à avoir à partir de maintenant, Monsieur Charest, sont celles avec votre cellule de crise. Vous travaillez pour le Québec qui vous a mis les deux mains sur le volant. Le Québec vous ordonne maintenant de faire votre travail et reprendre le contrôle de ce bordel!

Mario Ouellet, Laval



Terrorisme et non vandalisme


Il serait grand temps de parler d'actes de terrorisme et non de vandalisme. Ce qui s'est passé ce matin dans le métro, c'est du terrorisme. Au même titre que les bombes du métro de Londres il y a quelques années. Si les moyens utilisés ici sont "inoffensifs", le but, lui, est le même: instaurer un système de peur.

D'ailleurs, si les mêmes gestes "inoffensifs" étaient posés dans le métro de Londres aujourd'hui, je peux vous assurer que les coupables seraient identifiés, traqués, arrêtés et jetés en prison comme les criminels qu'ils sont. Les Britanniques ont payé un prix inestimable pour apprendre leur leçon, mais maintenant ils savent. Et ils agissent.

À quand un gouvernement assez fort pour faire cesser ces actes de terrorisme?

Faudra-t-il une autre crise d'octobre?

C'est bien parti.

Diane Dumont

Une vraie farce

Lorsque l'on se bat pour une cause, il est primordial d'obtenir l'appui de la population, ça aide disons. Malheureusement, je crois que les manifestants ont depuis longtemps perdu cet appui. Empêcher l'accès des tours à bureaux et sièges sociaux aux travailleurs honnêtes, bloquer les ponts, paralyser le métro, tous ces actes ne font qu'augmenter la frustration de la population envers le mouvement étudiant. Les manifestants ont donc perdu toute chance d'appui dans leur cause. Finissez-en avec le pseudo-anarchisme, qui n'a pas sa place nulle part. Retournez à l'école, la fête, le congé est fini. La cause étudiante est si peu importante lorsque comparée aux motifs d'émeutes et de révolutions ailleurs dans le monde présentement. Cessez de regarder vos pieds, levez la tête et regardez autour de vous; regardez notre société où il fait bon de vivre, où les soins de santé sont assurés, où la sécurité règne en général. Contemplez et cessez d'être égocentriques.

Nous sommes maintenant 8 millions au Québec. Pas 250 000.

Une vraie farce.

Alexandre Lajoie