Un constat s'impose aujourd'hui: les Québécois sont plus que jamais divisés. D'abord, entre la gauche et la droite, mais également entre fédéralistes et souverainistes, entre ceux qui privilégient la séparation et ceux pour qui la fidélité première revient au Québec.

C'est une division qui affaiblit le Québec et qui limite notre capacité à nous attaquer aux problèmes criants auxquelles nous sommes confrontés, notamment en matière de santé et d'éducation. C'est l'intérêt du Québec qui doit diriger nos actions, et non les intérêts personnels de quelques-uns.

Au plan constitutionnel, sans renier les revendications traditionnelles du Québec, il est impératif que nous établissions une véritable paix en la matière, afin de canaliser les efforts de tous et travailler à mettre de l'ordre dans notre maison, en particulier pour ce qui est à trait à la dette et aux finances publiques.

Dans ce sens, après deux référendums, il est plus que temps de respecter la volonté de la population de vouloir passer à autre chose et de travailler ensemble, au sein d'une coalition plus large, et non de se diviser, pour bâtir une société plus riche et, nécessairement, plus équitable pour ceux qui en ont le plus besoin. C'est le gros bon sens qui l'exige!

Pour ce qui concerne l'Action démocratique du Québec, après 17 ans d'existence, et malgré le travail remarquable fait depuis plus de deux ans par les militants, son chef Gérard Deltell ainsi que les députés à l'Assemblée nationale, j'ai le profond sentiment que son avenir se conjugue désormais au passé et que son futur, et celui du Québec, passe dorénavant par une fusion avec la Coalition avenir Québec de François Legault.

Comme plusieurs, je reconnais dans cette jeune formation politique certaines valeurs et préoccupations qui ont toujours été au coeur de l'action politique de la formation adéquiste, comme la responsabilisation, l'autonomie et l'équité intergénérationnelle. Qui plus est, sur les 20 actions retenues initialement par la Coalition, une douzaine se retrouve dans le programme de l'Action démocratique. C'est déjà un début prometteur!

Aux adéquistes maintenant de prendre leur place au sein de la Coalition et de participer avec d'autres militants, provenant d'horizons politiques différents, à l'élaboration d'un nouveau programme plus apte à épouser les contours du changement souhaité par tant de Québécois.

Si l'Action démocratique du Québec a su être le précurseur de plusieurs débats au Québec, notamment sur la contribution intelligente du privé en santé, la réforme du mode de scrutin et la convocation d'une commission d'enquête publique sur la construction, il faut avoir la lucidité de reconnaître le moment où un parti atteint le crépuscule de son existence et, surtout, avoir le courage de poser les gestes nécessaires pour que tout le travail fait depuis près de deux décennies par tant de personnes ne s'évapore pas en fumée.

En tant qu'adéquiste, fidèle à nous et à nos convictions, en votant en grand nombre en janvier sur la proposition d'entente soumise par l'exécutif du parti à l'ensemble des membres, j'ai la conviction que nous poursuivrons notre route au sein de la Coalition avenir Québec avec la même volonté de changement et, surtout, avec des valeurs et des idées qui nous sont chères. C'est pour le plus grand bien du Québec.