On parle beaucoup, ces derniers jours, de la «république démocratique» du Plateau Mont-Royal et de l'édification de ses mini-murs de Berlin sous forme d'inversions machiavéliques de sens uniques dans ses rues. Bien sûr, l'esprit derrière toute cette valse du «one-way inversé» est d'écoeurer le plus possible les autres Montréalais - auxquels s'ajoutent sans doute beaucoup de méchants banlieusards qui ont l'outrecuidance de poser leurs roues en territoire sacré - au royaume du vélo et du piéton-qui-prend-bien-son-temps-pour-traverser-la-rue en espérant que l'homo-automobilius rate son feu vert.

On parle beaucoup, ces derniers jours, de la «république démocratique» du Plateau Mont-Royal et de l'édification de ses mini-murs de Berlin sous forme d'inversions machiavéliques de sens uniques dans ses rues. Bien sûr, l'esprit derrière toute cette valse du «one-way inversé» est d'écoeurer le plus possible les autres Montréalais - auxquels s'ajoutent sans doute beaucoup de méchants banlieusards qui ont l'outrecuidance de poser leurs roues en territoire sacré - au royaume du vélo et du piéton-qui-prend-bien-son-temps-pour-traverser-la-rue en espérant que l'homo-automobilius rate son feu vert.

Bon, on est en démocratie, ils en ont bien le droit.

Mais, si on s'arrête un peu, force est de constater que cet état de fait est une autre conséquence pernicieuse de la gouvernance de Montréal et de ses damnés arrondissements.

En effet, pourquoi un petit royaume, dont le roitelet est issu d'une dynastie d'empêcheurs de tourner en rond, ou de visionnaires - c'est selon - peut-il paralyser une majorité de ses concitoyens qui doivent nécessairement traverser son royaume pour vaquer à ses occupations et ainsi contribuer à la richesse collective?

Poser la question, c'est y répondre, non?

Mais qu'attendons-nous, pauvres contribuables pris en otage, pour exiger de notre bonne maman le gouvernement du Québec qui régit, on ne le sait que trop bien, la gouvernance des municipalités, de mettre fin à ce cirque honteux?

Y a-t-il un député de Montréal ou de Laval qui osera se lever et présenter un amendement législatif qui abolira les arrondissements, redonnant ainsi à Montréal une administration cohérente qui pourrait s'attaquer aux problèmes de façon efficace, efficiente, démocratique et respectueuse de tous les citoyens (même des banlieusards qui viennent y travailler et donc y dépenser quelques sous), et ceci, de façon civilisée et respectueuse?

Quant au maire qui serait appelé à y présider, je laisse le soin au gros bon sens d'en choisir un à la hauteur, si tant est qu'un courageux citoyen d'envergure (je pèse mes mots) consente à s'y risquer...

Ouvrons-nous l'esprit, regardons les autres métropoles, imitons-les, cessons de nous ridiculiser, que diable!