Le premier ministre Stephen Harper, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, et le chef libéral Michael Ignatieff s'entendent pour éliminer l'article 119.1 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition. C'est un pas important pour la justice et une victoire pour les victimes en général.

Le premier ministre Stephen Harper, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, et le chef libéral Michael Ignatieff s'entendent pour éliminer l'article 119.1 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition. C'est un pas important pour la justice et une victoire pour les victimes en général.

Mais il serait intéressant de faire l'histoire de cet article de la loi qu'on appelle «procédure expéditive». Qui sont les détenus éligibles à cette libération au sixième de la peine? Ce sont des individus condamnés à purger une sentence fédérale de deux ans et plus, pour un crime non violent, et le sujet ne doit pas être un récidiviste fédéral.

On allègue souvent que cet article a été adopté pour des raisons budgétaires afin de vider les pénitenciers des individus non violents. Comme agent de libération conditionnelle à la retraite, je ne partage pas cette opinion.

Cet article a été adopté en 1997 en fin de session parlementaire, dissimulé dans un bill omnibus, et n'a jamais été débattu à la Chambre des communes. C'était la fin du règne du ministre de la Justice, Allan Rock et le début de celui d'Anne McLellan. Mais c'était surtout une fin de session et le début de l'été. Les vacances!

Qui a bénéficié de la procédure expéditive depuis 1997?

Au premier chef, les trafiquants de drogue, importateurs, distributeurs et petits trafiquants. Une industrie de la drogue est née au Canada, et plus particulièrement au Québec, grâce au gouvernement libéral de Jean Chrétien.

Ensuite, les Vincent Lacroix et Earl Jones en ont bénéficié, mais ils sont moins nombreux.

Grand merci au premier ministre Harper et aux chefs du Bloc québécois et du Parti libéral de s'être entendus pour mettre fin au party des trafiquants de drogue au Canada. La justice sera finalement prise au sérieux.