L'offensive lancée contre les cadres et le personnel administratif du réseau de la santé et des services sociaux est profondément navrante, d'autant plus que les chiffres repris par les médias sont inexacts. La réalité, c'est que le réseau de la santé est composé à 80% de personnel de soins, 16% d'employés administratifs et 4% de cadres.

L'offensive lancée contre les cadres et le personnel administratif du réseau de la santé et des services sociaux est profondément navrante, d'autant plus que les chiffres repris par les médias sont inexacts. La réalité, c'est que le réseau de la santé est composé à 80% de personnel de soins, 16% d'employés administratifs et 4% de cadres.

Au-delà des batailles de chiffres stériles, de la désinformation et de la démagogie, c'est l'atteinte à l'intégrité morale, à la compétence et à l'efficacité de ces personnes qui est le plus déplorable.

Ces gens travaillent depuis des années à trouver des solutions pour garantir la qualité et l'accessibilité aux soins, et cela dans des contextes budgétaires et organisationnels des plus difficiles. Les gestionnaires du réseau montréalais ont à gérer un budget d'environ 6 milliards de dollars consacré, en presque totalité, aux soins et aux services à la population.

Ils restent en poste et aiment leur travail parce qu'ils participent à une mission gratifiante; collaborer avec les équipes médicales et pluridisciplinaires pour offrir des soins de santé à la population de Montréal. Leur apport est inestimable et indispensable au bon fonctionnement du réseau. Ils soutiennent et encouragent les équipes, dont certaines sont situées sur plusieurs sites, leur fournissent ce dont elles ont besoin pour soigner en plus de mobiliser et de créer la cohésion.

Il faut savoir que les cadres et le personnel administratif qui agissent sur le terrain ont une charge de travail imposante. À titre d'exemple, le taux d'encadrement moyen est estimé à moins de quatre gestionnaires pour 100 employés dans les grands hôpitaux de la région de Montréal. Certains encadrent à eux seuls plus de 100 employés. À cela s'ajoute un contrôle, trop souvent dédoublé, exercé par l'agence de santé et par le ministère qui les oblige à produire de multiples rapports. Si nous voulons réellement améliorer la performance de nos établissements, c'est entre autres à ce problème que nous devons nous attaquer.

Les cadres et les employés de l'administration du réseau montréalais sont peu nombreux et accomplissent avec brio une énorme tâche. Prétendre le contraire à des fins corporatistes relève d'une ingratitude honteuse et d'une stratégie de négociation douteuse.