On parle beaucoup de la lenteur de la mobilisation des gens à aider les Pakistanais victimes des inondations. Pour expliquer la chose, on parle de la non-proximité du pays, du manque de lien naturel avec ce peuple, de la mauvaise presse du pays côté international et même de la «lenteur» de la catastrophe par rapport au tsunami et au tremblement de terre en Haïti. On parle toutefois très peu de la gestion des dons que l'on fait et de la corruption qui sévit là aussi.Je ne suis certainement pas insensible au drame des Paskitanais, mais j'ai un sérieux problème avec la gestion de mon argent par certains organismes internationaux à qui je le donne, à commencer par l'ONU où bien des sommes aboutissent, semble-t-il.

On parle beaucoup de la lenteur de la mobilisation des gens à aider les Pakistanais victimes des inondations. Pour expliquer la chose, on parle de la non-proximité du pays, du manque de lien naturel avec ce peuple, de la mauvaise presse du pays côté international et même de la «lenteur» de la catastrophe par rapport au tsunami et au tremblement de terre en Haïti. On parle toutefois très peu de la gestion des dons que l'on fait et de la corruption qui sévit là aussi.Je ne suis certainement pas insensible au drame des Paskitanais, mais j'ai un sérieux problème avec la gestion de mon argent par certains organismes internationaux à qui je le donne, à commencer par l'ONU où bien des sommes aboutissent, semble-t-il.

Deux milliards de dollars ont été amassés pour Haïti. Deux milliards! Et que se passe-t-il sur le terrain? À peu près rien. En sept mois, c'est à peine si les choses se sont améliorées. Que font les gens grassement payés de l'ONU? Ils analysent, étudient, soupèsent, discutent, évaluent et deux fois plutôt qu'une pour être certain que le plan est bon et blablabla. Évidemment, ils n'oublient pas d'envoyer quelques bonzes sur le terrain pour serrer des mains et se montrer la face pour les caméras de télé. Il faut bien «justifier» les gras salaires. Et ces gens-là et autres acolytes du même acabit ont le culot de venir me dire que je ne suis pas assez prompt à donner?

Au Pakistan, c'est encore pire, car c'est un secret de polichinelle que la majeure partie des vivres envoyés aux gens dans le besoin ne se rendent jamais à eux, mais aboutissent dans les poches des corrompus du pouvoir et autres profiteurs de bas étage. Ce sont les groupes terroristes qui aident les Pakistanais dans le besoin. Les groupes terroristes! Et on sait trop bien à quel dessein.

Oui, je trouve la situation de ces pauvres Pakistanais extrêmement déplorable, mais j'en ai marre de nourrir des corrompus et des branleux dans le manche qui n'ont rien à foutre de la misère humaine et qui ne pensent qu'à s'enfler les poches et la panse. Il en va de même pour tous les gouvernements et organisations qui ferment les yeux sur la situation en pensant qu'elle va se régler comme par magie. Que les organisations qui ne méritent pas d'être associées à ces propos ne se sentent pas visées, car je suis certain qu'il y en a qui font du très bon boulot. Elles semblent toutefois trop rares et on n'a malheureusement pas toujours l'information pertinente nécessaire pour les identifier.

Je suis bien conscient que ces catastrophes ne se gèrent pas en criant ciseau, mais il y a une marge. En Indonésie, l'évolution de la situation après le tsunami nous a démontré qu'il y avait un certain esprit de solidarité entre tous et une volonté gouvernementale qui ont permis aux choses de bouger sans trop de délais après la catastrophe. Peut-on en dire autant en Haïti où l'invisibilité totale des «dirigeants» de ce pays est la preuve même de leur incapacité à gérer? Et on veut maintenant me faire donner de l'argent pour le Pakistan, où je sais très bien où elle va aboutir?

Qu'on cesse de prendre le bon peuple donateur pour une bande de cons. Qu'on me prouve plutôt concrètement - l'ONU en tête où la culture interne est à changer radicalement - que mon argent sert vraiment à bon escient et se rend en entier (moins les frais d'administration raisonnables et les salaires justifiables des travailleurs humanitaires dignes de cette appellation) à bon port et je reconsidérerai la chose.

En ce moment, ce n'est pas vrai que je vais engraisser des dirigeants corrompus et autres réchauffeurs de chaise qui ne méritent aucunement que l'adjectif «humain» soit accolé au mot «être» lorsqu'on les désigne.