Cette année, en l'honneur du renouveau pédagogique, le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport a ajouté au programme des écoles secondaires le cours d'éthique et culture religieuse, en remplacement de l'enseignement de la religion catholique.

Ce nouveau cours fut accueilli par diverses opinions dont certaines personnes outrées par ce choix fait par le ministère.

Étant moi-même une élève cobaye de cette matière scolaire, je crois que ce cours se doit d'être une nécessité dans la société multiculturelle qu'est devenu le Québec.

Personnellement, suivre cette classe m'a outillé de beaucoup de connaissances qui me sont d'ailleurs utiles en ma première année de collégial.

Par exemple, lors des cours portant sur le volet «éthique», les autres étudiants de ma classe et moi-même avons eu la chance d'explorer et de réfléchir sur divers questionnements tels que l'avortement, l'euthanasie, la peine de mort qui concernent la société toute entière.

Nous avons également appris à prendre position sur un sujet et à respecter l'opinion d'autrui, choses fondamentales selon moi.

Puis, l'an passé, en cinquième secondaire, j'ai eu l'unique chance de littéralement voyager à travers les grandes religions de notre planète.

À travers les diverses connaissances acquises sur le judaïsme, l'islam, j'ai eu la chance d'ouvrir mon esprit à diverses cultures présentes à travers le monde.

De plus, pour mieux comprendre les notions acquises en classe, nous avons eu le droit à la visite d'une synagogue de Montréal afin de rencontrer des jeunes juifs de notre âge pour mieux comprendre la réalité des accommodements raisonnables concernant le peuple québécois et la communauté juive.

Ce n'est pas tout!

En plus de combattre certains préjugés que certains élèves avaient en ce qui concerne d'autres religions, le cours d'éthique et culture religieuse nous avait invités à prendre le temps de faire le point sur nos propres croyances religieuses.

Si certaines personnes vont jusqu'à dire que ce cours diminue le sentiment d'appartenance des jeunes catholiques par rapport à leur religion, eh bien j'ai dû faire exception à cette affirmation, car cette classe m'a permis de renforcer mes propres croyances et j'ai d'ailleurs fréquenté plus souvent l'église!

Je suis convaincue que le cours d'éthique et culture religieuse s'avère une nécessité pour la société multiculturelle que devient le Québec, car il véhicule des valeurs importantes telles l'ouverture d'esprit, le respect d'autrui...

Je désire féliciter le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport pour cette initiative ingénieuse.

Je suis convaincue que cela va apporter de bons résultats.

Ariane Larouche

Trois-Rivières