Selon la correspondante Monique Tessier (Culture et financement, LeDroit, 6 septembre), l'art dit "subventionnable" se doit d'être gentil, joli, et ne pas faire trop de vagues, afin de ne pas ternir l'image de notre merveilleuse société québécoise... Son argumentation tendant à définir l'art de qualité comme un art exempt de revendication et de violence démontre la faiblesse de son jugement et son manque de connaissances culturelles.

Selon la correspondante Monique Tessier (Culture et financement, LeDroit, 6 septembre), l'art dit "subventionnable" se doit d'être gentil, joli, et ne pas faire trop de vagues, afin de ne pas ternir l'image de notre merveilleuse société québécoise... Son argumentation tendant à définir l'art de qualité comme un art exempt de revendication et de violence démontre la faiblesse de son jugement et son manque de connaissances culturelles.

Avec cette logique, nous n'aurions jamais connu la poésie surréaliste (trop chaotique), le théâtre de Tremblay (des jurons, attention !) ou des oeuvres telle Guernica, de Picasso.

Si Mme Tessier ne veut pas être choquée, ébranlée, bouleversée, si elle veut jouer à l'autruche quant aux problèmes de notre société (éducation, violence, politique corrompue), qu'elle retourne à Laura Cadieux, à sa chère Céline Dion et au Banquier avant de qualifier de navet Le Banquet, film aussi percutant qu'intelligent.