Il était essentiel pour moi de répondre à ta lettre adressée à la Maîtrise du Cap dans l'édition week-end du 19 et 20 juillet.

De retour à Trois-Rivières, je t'écris à toi qui parcours encore les rues de Paris (chanceux) maintenant en solitaire.

Après un bref souper ou lunch de fin de soirée (c'est selon l'heure de Paris ou d'ici), nous avons parcouru rapidement en famille tes articles sur la tournée de la Maîtrise du Cap en se promettant une lecture plus complète et surtout de plein jour avec un cerveau que nous espérons plus éveillé.

Nous nous sommes rués sur le Web avant de retrouver nos lits douillets, pour se délecter de tes clips avec l'impatience de l'enfant qui déballe ses cadeaux de Noël en pleine nuit.

Ce matin en dégustant des crêpes aux fraises (sans Nutella, mais sirop d'érable authentique du Québec ) et un café espresso, j'ajoute à mon festin la lecture de ces moments précieux que tu relates avec humour, sensibilité, authenticité et attachement.

Je suis heureuse que grâce au Nouvelliste et son site Web, les gens d'ici aient pu vivre un peu de notre quotidien et de nos moments de grâce, l'espace d'une lecture et du visionnement d'un vidéoclip et ainsi s'imprégner de l'esprit qui régnait en cette belle tournée.

L'intensité de ta dernière lettre m'a touchée, émue et réjouie.

Il y a environ 25 ans, lors d'une tournée au Nouveau-Brunswick, j'ai eu comme toi ce coup de foudre pour ces enfants qui chantent si bien l'inexprimable; l'âme.

Mon amour pour ces voix d'anges, pour l'authenticité des contacts humains en tournée, l'oubli de soi, le but commun, la solidarité m'ont sans aucun doute marquée pour toujours.

Comme violoniste, je remercie le ciel d'avoir mis sur ma route le chant incomparable des choeurs (ou coeurs ) d'enfants.

J'en profite pour dire merci à Stéphane Rouette, qui, comme un bon papa gâteau, et par surcroît d'une efficacité, d'une patience, d'une détermination et d'un oubli de soi hors du commun, a mené d'une main de maître l'organisation de la tournée et sa gestion au quotidien.

À Claire Bisaillon, chapeau pour ton intensité renouvelée à chaque concert malgré la fatigue et merci de ton implication et amour inconditionnel pour nos jeunes.

À Caryne Mailhot, pianiste de la tournée, je veux exprimer mon estime pour son dévouement et souligner l'apport de sa sensibilité pour chacune des prestations de la Maîtrise.

S'adapter à chaque acoustique, à chaque piano différent de ville en village, à un manque parfois d'éclairage, est le lot d'une tournée et tu as relevé le défi avec tout ton coeur.

Enfin, comme tu l'as dit, Éric, dans ton dernier article, pas facile de quitter la Maîtrise.

Comme maman d'une ado qui a eu la chance de développer sa voix pendant six ans et qui a grandi dans cette belle famille, j'ai depuis Paris, le coeur un peu gros.

Comme on dit souvent, on peut quitter, mais je sais que pour Catherine, jamais la Maîtrise ne la quittera.

On reste petit chanteur pour la vie.

Encore une fois, merci Éric, pour ton excellent travail.

Bonne semaine à Paris et «Bons Baisers du Québec».

Francine Dufour

violoniste et maman accompagnatrice

pour la tournée des petits chanteurs de la Maîtrise du Cap 2008.