La hausse du prix du pétrole nous obligera à remettre en question notre mode de vie, et le plus vite sera le mieux. Mercredi, les automobilistes de Gatineau ont eu l'immense déplaisir de constater que le prix de l'essence avait atteint 1,44 $ le litre. Pour un plein de 50 litres, c'est plus de 70 $ ! Et le prix du baril de pétrole continue tous les jours de fracasser des records sur le marché mondial. Il n'y a pas si longtemps on ne croyait pas qu'il dépasserait 100 $ le baril et voilà qu'il frise déjà la barre des 150 $.

La hausse du prix du pétrole nous obligera à remettre en question notre mode de vie, et le plus vite sera le mieux. Mercredi, les automobilistes de Gatineau ont eu l'immense déplaisir de constater que le prix de l'essence avait atteint 1,44 $ le litre. Pour un plein de 50 litres, c'est plus de 70 $ ! Et le prix du baril de pétrole continue tous les jours de fracasser des records sur le marché mondial. Il n'y a pas si longtemps on ne croyait pas qu'il dépasserait 100 $ le baril et voilà qu'il frise déjà la barre des 150 $.

Les profits scandaleux des pétrolières nous font croire que ces hausses de prix sont abusives mais quoiqu'il en soit, les conséquences sont profondes et ne se limiteront pas à nos choix de voitures. Oui, les ventes d'utilitaires sont en baisse, mais la crise atteint maintenant l'ensemble de l'industrie de l'automobile, avec les pertes d'emploi que l'on connaît. Même les ventes nord-américaines de Toyota ont chuté de 11,5 % en juin !

Oui, les gens limiteront de plus en plus leurs déplacements en auto quand ils calculeront le coût d'un aller-retour au centre-ville. La Société de transport de l'Outaouais a enregistré une hausse de 10 % de sa clientèle en avril 2008, une conséquence directe des prix à la pompe. Et oui, le nombre de touristes chutera de façon substantielle dans la région de la capitale, notamment à Gatineau qui pleure déjà la disparition (temporaire ?) du train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield. Le tourisme étant l'une de nos principales industries, les revenus et les emplois qui y sont associés subiront les contrecoups.

Jusqu'à maintenant, les médias ont évoqué surtout les effets de la hausse du prix de l'essence à la pompe. Mais des dizaines de milliers de résidents d'Ottawa-Gatineau devront acheter à prix d'or leur mazout l'hiver prochain. S'ils sont obligés d'affecter une plus grande part de leurs revenus au chauffage, ils devront couper ailleurs et les marchés de consommation s'en ressentiront.

D'autre part, des milliers d'entreprises dépendent aussi du pétrole pour la fabrication de produits. Par exemple, les entreprises d'asphaltage, en plus de leurs coûts en essence, doivent encaisser une hausse des prix du bitume, un dérivé du pétrole. La réparation des nids de poule coûtera plus cher aux contribuables. Par ailleurs, les dérivés du pétrole servent à produire une vaste gamme de produits de consommation quotidienne y compris des plastiques, des cosmétiques, des médicaments, des détergents, le polyester, le nylon et bien plus. Tous ces prix seront en hausse.

De plus en plus conscients des répercussions de cette folie pétrolière, les marchés boursiers, déjà ébranlés par l'interminable crise immobilière aux États-Unis, chancellent. Et avec la chute des valeurs boursières, des millions de petits épargnants voient leurs placements et leurs REER fondre à vue d'oeil. Le temps de changer nos habitudes de vie, ce n'est pas dans deux mois ou deux ans. C'est tout de suite.

Femmes engagées

En février prochain, une vingtaine de femmes du Centre Actu-Elle (dans le secteur Buckingham) se rendront au Burkina Faso - l'un des pays les plus pauvres de la planète - pour donner un coup de main à un centre d'hébergement pour femmes et participer à l'aménagement d'un centre communautaire pour les femmes dans des milieux démunis.

Ce témoignage de solidarité mérite d'être souligné et appuyé. L'expérience qu'elles vivront sur le continent africain servira à construire des liens essentiels entre l'abondance d'ici et la pauvreté là-bas. À leur retour elles contribueront à mieux faire connaître les milieux qui les ont accueillies.

Et, qui sait, peut-être leur exemple incitera-t-il d'autres citoyens de l'Outaouais, hommes et femmes, à s'engager dans l'action bénévole internationale. La planète ne s'en portera que mieux.