Les jeux de hasard constituent un moyen immoral pour l'État de soutirer de l'argent aux plus défavorisés. On justifie le travail de Loto-Québec par le spectre du crime organisé : si l'État ne se charge pas des jeux de hasard, ce sont des truands qui le feront à sa place. On se justifie aussi en disant que les profits de ces jeux servent à financer les services publics. Les arguments les plus tordus sont utiles pour justifier l'immoralité légalisée.

Les jeux de hasard constituent un moyen immoral pour l'État de soutirer de l'argent aux plus défavorisés. On justifie le travail de Loto-Québec par le spectre du crime organisé : si l'État ne se charge pas des jeux de hasard, ce sont des truands qui le feront à sa place. On se justifie aussi en disant que les profits de ces jeux servent à financer les services publics. Les arguments les plus tordus sont utiles pour justifier l'immoralité légalisée.

Récemment, Loto-Québec a ajouté la goutte qui a fait déborder le vase. Dans sa série d'annonces à la télévision sur le thème "soyons gentils avec ceux qui jouent à la loterie", Loto-Québec rit maintenant des gens qui lisent. Une personne qui a un livre à la main ne serait qu'un morne incapable. D'autres auraient compris le vrai sens de la vie et, aboutissement ultime de la civilisation, sillonneraient les rues en voiture sport bruyante et polluante.

Feux d'artifice, billets de loterie, convoitise et ignorance font très bon ménage. Éloigner les masses de la culture et de la réflexion et lui insuffler des rêves matérialistes correspond parfaitement au mandat de Loto-Québec de renflouer les coffres de l'État avec l'argent des pauvres pour éviter aux riches des hausses d'impôt.