Peut-on vivre une fin de vie humaine, digne et sereine?

Je vous relate ici une décision inhumaine d'un cadre du CHSLD Haute-Yamaska, qui n'a jamais pris la peine de consulter le dossier médical de la patiente, Mme Antoinette Dubois, ou du moins qui démontre un sens humain très inadéquat de perception de situation.

Est-ce qu'un cadre, du fait de son statut, doit oublier qu'elle n'est pas à travailler avec une machine, mais un être humain, en fin de vie?

Suite à notre consultation avec plusieurs autres personnes impliquées dans des dossiers similaires, et avec connaissances médicales, nous savons pertinemment que notre mère n'aurait jamais dû se retrouver dans une unité prothétique, qui aggraverait son cas.

De plus, nous avons découvert qu'au moment de son transfert, il y a avait bel et bien un autre lit disponible dans une chambre privée, laquelle aurait été plus adéquate pour son état, même si certaines personnes ont voulu nous faire croire qu'il n'y avait aucun autre lit disponible.

Résultat de toutes ces magouilles, l'état de notre mère a dégradé à une vitesse vertigineuse (détresse respiratoire et retour à l'hôpital trois jours plus tard), et elle attend maintenant sa mort, toujours à l'unité prothétique, et nous sommes toute sa famille, maintenant en stress constant. Elle ne peut même pas mourir en paix.

Est-ce ce que le ministère appelle ça des traitements humains? Notre perception est très différente de la vôtre.

Pouvons-nous attendre une justification, la vérité, et peut-être même trouver un endroit où elle pourra mourir décemment, sans stress et sans peurs? Pouvons-nous également espérer que la personne concernée sera avisée de son incompétence, et que vous ne l'utiliserez plus jamais, afin qu'aucune autre famille n'ait à vivre le calvaire dans lequel nous sommes plongés depuis le 10 juillet?

Nous vous avisons également que nous faisons une plainte directement au ministère. Que toutes les démarches seront faites publiquement par des lettres aux journaux, afin que toute la région sache de quelle façon certaines personnes en perte d'autonomie sont traitées en Haute-Yamaska.

Une famille éprouvée par la maladie de sa mère, et qui aurait bien aimé la voir mourir décemment, et peut-être même, la voir encore en vie quelques jours de plus dans la sérénité.

Famille Cabana-Girouard

Sylvie Cabana, Pierre Cabana, Suzanne Cabana et Marcel Girouard

Granby