Un député italien propose de BANNIR les émissions de télévision de 17 h 30 à 22 h tous les soirs. Cette initiative a été accueillie par des rires et des moqueries. Brouiller la télévision italienne de 17 h 30 à 22 h ? Impossible ! Jamais !

Un député italien propose de BANNIR les émissions de télévision de 17 h 30 à 22 h tous les soirs. Cette initiative a été accueillie par des rires et des moqueries. Brouiller la télévision italienne de 17 h 30 à 22 h ? Impossible ! Jamais !

Pourtant, qui aurait imaginé, il y a 10 ans, qu'on interdise les fumeurs dans les bars et les restaurants ? On a réalisé une telle révolution parce qu'on s'est aperçu que les revenus générés par le tabac étaient dévorés par les coûts de santé entraînés par le cancer du poumon.

Depuis 50 ans, on fait des recherches sur l'influence de la télévision sur la vie intellectuelle des citoyens. Aux États-Unis, ces études blâment le Dumbing-Down of America (l'abrutissement des Américains) causé par la télévision de 17 h à 22 h et qui cible en particulier les jeunes filles. Les émissions exercent une mauvaise influence non seulement sur les jeunes, mais aussi sur les adultes.

Il y a 40 ans, la catholique britannique Mary Whitehouse menait une campagne courageuse contre les émissions de télé et leur publicité entre 17 h et 22 h. Elle prétendait que ces émissions influençaient très mal la jeunesse en montrant des scènes de débauche et de violence à des heures de grande écoute.

Lors d'un récent voyage en Grande-Bretagne, je me suis rendu compte que la jeunesse britannique est devenue violente. Quarante ans après la première campagne de Mme Whitehouse, une émission de la BBC, en mai 2008, regrettait de ne pas avoir donné raison à cette grande dame.

Au Québec, les statistiques nous révèlent que les citoyens passent 30 heures par semaine devant la télé, surtout de 19 h à 22 h, période où notre télévision nous offre trop souvent des émissions qui prônent la luxure, la vénalité, la haine, la violence et combien d'autres dépravations inqualifiables.

Étant donné que les programmateurs, les réalisateurs et les concepteurs de publicités ne peuvent se discipliner, refusent de rehausser le contenu intellectuel et moral de leurs émissions, alors, je suis d'accord avec ce député italien.

Autrefois, je m'opposais comme tout le monde à la campagne de Mme Whitehouse. Aujourd'hui, on commence à reconnaître la sagesse de ses propos. Moi aussi.