Le géant japonais de l'électronique Panasonic est prêt à céder ses activités d'équipement de réseaux cellulaires au finlandais Nokia, ont annoncé jeudi les deux groupes, qui ont signé une lettre d'intention en ce sens.

Sous réserve de l'approbation de la part des autorités compétentes, le contrat de cession devrait être signé en septembre et la transaction être actée en janvier 2015.

Panasonic, qui a lancé une vaste réorganisation de ses activités depuis plusieurs années, a choisi de concentrer ses ressources sur les équipements et composants pour automobiles et les logements, et dans une moindre mesure sur les appareils électroniques et informatiques grand public.

Les équipements de réseaux cellulaires, dont s'occupe la filiale Panasonic System Networks, ne sont plus jugés stratégiques.

Panasonic, qui compte parmi ses gros clients le premier opérateur japonais de services mobiles, NTT Docomo, va abandonner tout ce qui relève des stations de base (BTS) des réseaux cellulaires.

Panasonic est le troisième plus grand équipementier japonais de réseaux de télécommunications après NEC et Fujitsu.

«Le Japon est un marché clé pour nous et cet accord avec Panasonic est un pas en avant majeur pour nous permettre d'y consolider nos liens», a commenté un vice-président de Nokia, Ashish Chowdhary, cité dans un communiqué diffusé par le groupe finlandais.

«Nokia contrôle à peu près le quart du marché japonais. Cette acquisition lui permettra d'en détenir le tiers», a commenté l'analyste de la banque finlandaise Pohjola, Hannu Rauhala.

Joint par l'AFP, Nokia n'a pas apporté de commentaires supplémentaires sur le montant financier de la transaction, expliquant que celui-ci était «confidentiel».

Le marché nippon des stations antennes-relais de réseaux cellulaires est évalué à 260 milliards de yens (2,76 milliard $CAN) par an, et Nokia en contrôlerait 26%, part que l'acquisition des activités de Panasonic, si elle se matérialise, lui permettra de faire croître davantage.

Panasonic avait déjà décidé l'an passé de cesser la fabrication de téléphones intelligents grand public pour le Japon, sa part de marché étant réduite à la portion congrue à cause de la force des grands fabricants étrangers, à commencer par l'américain Apple et le sud-coréen Samsung Electronics.

Après avoir enregistré des pertes considérables deux années de suite, Panasonic est forcé de faire des choix pour recouvrer des marges durables.

Sa restructuration a récemment été saluée par les trois grandes agences de notation financières Moody's, Fitch et Standard & Poor's qui, tour à tour, ont relevé la note du groupe.