Après un Noël 2015, dominé par la bataille entre Star Wars et la Reine des Neiges, la hotte du père Noël devrait cette année être plus diversifiée coté jouets, dont certains, plus difficiles à trouver, font l'objet d'une course aux cadeaux.

«Cette année, les achats ont démarré très en retard, car Noël tombe plus tard offrant un samedi de plus pour réaliser ses courses. Les tendances ont donc un peu mis du temps à se dessiner et semblent moins tranchées que l'an dernier», note Frédérique Tutt, experte du marché du jouet chez NPD.

Malgré tout, certains jouets commencent à se détacher comme futurs succès, et deviennent rares dans les rayons.

C'est le cas de la petite bestiole, Hatchimals, succès surprise de cette fin d'année, devenue quasiment introuvable en magasin, et qui commence à se vendre à prix d'or sur internet. Chez Amazon, quelques exemplaires étaient commercialisés à plus de 160 euros (223 $) ce lundi, contre un prix public de 70 euros (97 $).

Lancé le 6 octobre, Hatchimals se présente comme un oeuf d'une vingtaine de centimètres de haut, dont l'enfant doit prendre soin. Une fois reçu sa dose de câlins, la coquille de l'oeuf se fend pour laisser place à une sorte de petit pingouin en peluche auquel il va falloir apprendre à marcher, à parler, à danser.

Ce jouet n'est pas sans rappeler les Tamagotchi des années 90 ou plus récemment la peluche Furby.

«C'est le concept de la surprise et de la naissance qui semble être à l'origine du succès d'Hatchimals», estime auprès de l'AFP Franck Mathais, directeur exécutif marketing de La Grande Récré.

Dans la même lignée, Bebo le Robot, petit compagnon de jeu interactif pour les tous petits, trône depuis novembre au sommet des listes de Noël.

La NES mini, réédition de la célèbre console Nintendo des années 80, est, elle, depuis novembre en rupture de stock.

«Les jouets technologiques apparaissent parmi les grandes tendances cette année. On voit ainsi que les drones, devenus plus accessibles en termes de prix et de praticité pour les enfants, apparaissent enfin dans les premières places des ventes de jouets», note M. Mathais.

Pokemon indémodable

Certains grands classiques du jouet restent cependant incontournables. «Les parents qui ne sont pas à la page ou éprouveraient quelques difficultés à la tourner peuvent se réjouir. Les marques cultes qui ont bercé notre enfance font toujours figure de référence auprès de nos chères petites têtes blondes», souligne Matthias Berahya-Lazarus, expert consommation.

La Playstation et les Playmobil ressortent en tête des recherches sur internet ces dernières semaines, ces derniers figurant aussi en cinquième place des ventes en France depuis un mois, avec leur nouveauté de cette année l'Hôpital pédiatrique.

Lego qui avait surfé l'an dernier sur la tendance Star Wars apparaît un peu moins fort qu'en 2015, mais reste bien placé.

Le poupon Cicciobello ou les Pokemon font eux aussi figure de valeurs sûres sous le sapin.

«Les ventes de la licence Pokemon ont progressé à deux chiffres depuis janvier, portées par PokemonGo qui a relancé l'intérêt dans les cours de récré. La Pokebox de Noël s'impose ainsi de plus en plus comme un gros classique de fin d'année», indique Mme Tutt.

Les licences Reine des Neiges et Star Wars continuent, elles aussi, de bien fonctionner.

Elles sont par ailleurs concurrencées par de nouveaux superhéros, liés aux dessins-animés à succès, comme Paw Patrol ou Yokai. La Yokai Watch se classe deuxième meilleure vente chez Amazon, et 5ème chez Toys'R'Us.

Enfin les jeux de société devraient également figurer parmi les succès de fin d'année.

«Ce sont des articles souvent achetés à la dernière minute, mais qui cartonnent toujours en décembre, où la catégorie réalise 45% de ses ventes annuelles», relève Franck Mathais. Le Monopoly Ultimate Banking et autres Chronobomb et Pie Face devraient donc se réserver une place de choix aux pieds des sapins.