La Commission européenne a mis en garde mercredi contre le nombre croissant de guirlandes lumineuses dangereuses mises en vente pour les fêtes de Noël et a invité les consommateurs à s'adresser à des détaillants reconnus.

«30% des guirlandes lumineuses de Noël sont dangereuses, car elles peuvent électrocuter ou déclencher des incendies, et c'est très inquiétant», a averti la commissaire chargée des consommateurs, Meglena Kuneva. «Le problème est que l'on ne peut pas voir d'emblée que ces guirlandes sont dangereuses», a-t-elle souligné.

«Pour cette raison, la Commission appelle les Etats de l'UE à mener d'urgence des contrôles de sécurité», a-t-elle annoncé.

«Ces produits ne servent que quelques jours et les gens cherchent les produits les moins chers. Là est le danger», ont expliqué ses collaborateurs.

«Attention à ce que vous achetez sur les marchés de Noël, choisissez plutôt des détaillants digne de confiance, qui garantissent le respect de normes de sécurité et contre lesquels il est possible de se retourner», ont-ils souligné.

La Commission a par ailleurs rappelé quelques précautions de «bon sens»: ne pas laisser les guirlandes lumineuses allumées la nuit, ni en votre absence de la maison.

«Mais on ne peut pas toujours tout demander aux consommateurs. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et surveiller les produits. Le problème c'est que beaucoup ont coupé les fonds pour ce type d'actions», a déploré Mme Kuneva.

Cinq pays européens seulement -- Allemagne, Hongrie, Pays-Bas, Slovénie et Slovaquie -- ont participé à un projet conjoint de surveillance des marchés et les résultats sont alarmants: 30,4% des guirlandes mises en vente ne respectaient pas les prescriptions techniques de sécurité.

«41% des guirlandes lumineuses viennent de Chine, mais les fabricants sont des sociétés européennes ou américaines», précise la Commission. «Il faut également voir qui importe», a-t-elle ajouté.

«Le problème est que nous avons un grand marché intérieur, ce qui signifie que les produits défectueux signalés dans les cinq pays du projet de surveillance sont également vendus en France, en Italie et dans les autres pays de l'UE», a averti Mme Kuneva.