La question n'est pas de savoir quoi faire si l'on a trop bu, mais de ne pas trop boire. En ce début de saison des partys de bureau et à un mois très exactement du réveillon de Noël, hôtes de réceptions et participants à ces soirées festives doivent réfléchir à l'élément qui risque de tout faire déraper si sa consommation n'est pas bien dosée: l'alcool.

Alors que la bière, le vin et les spiritueux seront servis par le patron ou les amis, tous ont la responsabilité de bien gérer les consommations qu'ils offrent, mais aussi de bien voir à celles qu'ils consomment. Parce que la personne qui offre des boissons alcoolisées a une responsabilité de diligence et n'est pas à l'abri de poursuites judiciaires s'il y a négligence.«Il n'y a rien d'amusant à se paqueter. Si une personne a trop bu, elle doit voir à ne pas nuire aux autres. Cependant, il y a lieu de ne pas se rendre à cette étape et de doser sa consommation d'alcool», mentionne le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.

Il explique que personne n'a intérêt à boire avec excès. Et cet état d'ébriété peut se traduire par un mal de tête le lendemain, des excès de violence en fin de soirée, des blagues déplacées ou même faire finir la soirée à la salle de bain.

«Il y a environ 20 pour cent des gens qui prennent plus de cinq consommations lors d'une soirée. Il n'y a pas de chiffres exacts à ce sujet. Il faut privilégier la qualité à la quantité», estime M. Sacy.

Éduc'alcool propose d'ailleurs une série de conseils aux hôtes de réceptions, afin qu'elles se déroulent dans la modération.

Ne pas insister pour servir de l'alcool, arrêter le service une heure avant la fin de la soirée, prévoir des endroits pour poser les consommations, offrir de la nourriture riche en protéines et pas salée, grasse ou sucrée, disposer de boissons à faible teneur en alcool et d'eau ou éviter de servir des doubles doses, des shooter ou des mélanges gazéifiés sont quelques conseils pratiques qui peuvent faire une différence entre une soirée réussie ou une réception qui peut déraper.

«Il y a lieu de recevoir de façon responsable. L'hôte d'une soirée doit s'informer du moyen de retour à la maison de ses invités», mentionne M. Sacy.

Tolérance zéro et Opération Nez rouge offrent des équipes de bénévoles pour favoriser le retour à la maison de ceux qui ne se sentent pas en état de conduire.

Ce n'est pas lorsque l'on tombe sur l'un des nombreux barrages que tiendra le Service de police de Sherbrooke ou la Sûreté du Québec au cours des prochaines semaines qu'il sera temps d'y penser.

Et surtout pas lorsque l'on devient une arme chargée sur les routes en conduisant son véhicule en état d'ébriété. Deux morts et deux cents blessés sur les routes de la région depuis le début de 2006 en raison de l'alcool au volant c'est déjà bien assez.

«Comme on le répète toujours: la modération a bien meilleur goût», mentionne le directeur général d'Éduc'alcool.