Les lumières de Noël scintillent et l'harmonica se fait aller dans la cour du marchand de sapins installé près du métro Mont-Royal à Montréal. Cinq pieds, six pieds ou sept pieds? La quête du parfait sapin est bel et bien commencée.

Même si le tapis blanc se fait toujours attendre, les inconditionnels de Noël ont déjà pris d'assaut les marchands de sapins installés un peu partout dans la métropole. Chaque année, début décembre, Étienne Vigneault et sa copine Karine Blais, visitent la cour des Plantations Robert pour se procurer un sapin. «Pour nous, c'est le coup d'envoi au temps des Fêtes, explique Étienne Vigneault. Ça nous met dans l'esprit de Noël. Évidemment, c'est mieux quand il y a de la neige!»

Le sapin naturel a de plus en plus la cote, note Serge Murphy qui vend des sapins sur l'avenue Mont-Royal depuis 30 ans. Il remarque que les familles sont particulièrement friandes d'arbres cultivés. «Le baby-boom et la neige, c'est de l'or pour nous!», s'exclame M. Murphy. Si la plupart de ses clients achètent leur sapin pendant les premières semaines de décembre, d'autres attendent le 23 ou le 24 décembre. «C'est l'ancienne tradition, rappelle-t-il. Avant, on allait chercher notre sapin dans la forêt deux ou trois jours avant Noël. Aujourd'hui, les sapins coûtent cher. On les garde longtemps pour que ça soit rentable. Et ça met de l'ambiance!»

Pour ceux qui souhaitent revivre la magie des Noël d'antan, plusieurs plantations situées à l'extérieur de Montréal proposent l'autocueillette. Céline Grandchamp, une pionnière de l'autocueillette de sapin au Québec, note que l'engouement pour cette activité est sans cesse grandissant. Depuis 17 ans, elle offre l'autocueillette sur sa plantation de Saint-Cuthbert dans Lanaudière. Ces dernières années, entre 10 000 et 12 000 personnes ont cueilli annuellement leur sapin sur la plantation. «Les gens aiment se retrouver en plein air, choisir leur arbre eux-mêmes, constate la propriétaire des Plantations Frenet. C'est une belle activité familiale.»

Après le sapin, les décorations. Samedi, le magasin Noël éternel établi dans le Vieux-Montréal était bondé. La clientèle étrangère de l'été a fait place à une clientèle locale. Petit Jésus de cire, crèche de Noël, boules ou ornements, les objets faits à la main ont la cote. «On constate que les gens reviennent aux racines, remarque le gérant du magasin, Eric Pearse. Ils recherchent la boule de verre que leurs grands-parents avaient dans leur collection.»