Aujourd'hui, l'huile remplace souvent le shortening; la canneberge, le bleuet, la pomme, la figue, l'abricot, la poire séchée côtoient maintenant les traditionnels fruits confits et les noix, les dattes, les figues ou les raisins. J'ai vu de la papaye, de la mangue, du kiwi et de l'ananas ensoleiller différents gâteaux, du sirop d'érable remplacer la mélasse et de la purée de pommes offrir un moelleux supplémentaire à certaines préparations. J'ai souri devant les gâteaux aux fruits sans fruits, ceux à base de jujubes et certaines audacieuses préparations sans cuisson avec biscuits Graham ou Rice Krispies. Pendant trois semaines, le président du jury et chef pâtissier enseignant à Fierbourg Jean-François Lacroix et moi-même avons départagé les compétiteurs pour ne retenir que cinq finalistes, cinq magnifiques gâteaux originaux. Mardi soir dernier, le jury a choisi LE GRAND GAGNANT au moyen d'une évaluation à l'aveugle, suivie d'une remise de prix et d'une dégustation à laquelle nos finalistes et leurs conjoints étaient invités dans les locaux du journal, spécialement décorés pour l'occasion.

Aujourd'hui, l'huile remplace souvent le shortening; la canneberge, le bleuet, la pomme, la figue, l'abricot, la poire séchée côtoient maintenant les traditionnels fruits confits et les noix, les dattes, les figues ou les raisins. J'ai vu de la papaye, de la mangue, du kiwi et de l'ananas ensoleiller différents gâteaux, du sirop d'érable remplacer la mélasse et de la purée de pommes offrir un moelleux supplémentaire à certaines préparations. J'ai souri devant les gâteaux aux fruits sans fruits, ceux à base de jujubes et certaines audacieuses préparations sans cuisson avec biscuits Graham ou Rice Krispies. Pendant trois semaines, le président du jury et chef pâtissier enseignant à Fierbourg Jean-François Lacroix et moi-même avons départagé les compétiteurs pour ne retenir que cinq finalistes, cinq magnifiques gâteaux originaux. Mardi soir dernier, le jury a choisi LE GRAND GAGNANT au moyen d'une évaluation à l'aveugle, suivie d'une remise de prix et d'une dégustation à laquelle nos finalistes et leurs conjoints étaient invités dans les locaux du journal, spécialement décorés pour l'occasion.

Notre lauréate, Mme Henriette Desrosiers, s'est mérité deux tables d'hôte au restaurant Le Saint-Amour, un coffret cadeau d'ustensiles pour le barbecue, Le Grand Livre des conserves et l'ouvrage La Cuisine de la Nouvelle-France. Mme Margo Tremblay a reçu une mention spéciale pour son gâteau avec en prime l'intégrale des livres de notre caricaturiste André-Philippe Côté.

Toutes les finalistes (qui comptaient aussi mesdames Monique Fiset, Gisèle Lamontagne et Rachel Tremblay) ont reçu un assortiment de livres de cuisine de la collection Tout un plat ! des éditions de l'Homme et un parapluie aux couleurs du Soleil.

Anecdote de la soirée, le chef Lacroix en a étonné plusieurs en expliquant que les fruits confits de qualité moyenne qu'on trouve souvent en épicerie ne sont pas des fruits, mais bien du rutabaga (qu'on appelle chez nous navet jaune) détaillé en petits dés, coloré, puis confit dans le sucre. Voilà qui explique pourquoi j'ai toujours détesté les gâteaux aux fruits du commerce, avec leur étrange amertume...

L'histoire du gâteau aux fruits

Le gâteau aux fruits est une tradition qui a pris racines au Québec au XIXe siècle avec l'immigration des premiers colons loyalistes américains, dont plusieurs étaient d'origine écossaise. Fidèles aux coutumes britanniques, ils ont apporté avec eux Plum pudding et gâteau aux fruits. Si le premier n'a jamais gagné la faveur des Canadiens français du temps, ce n'est pas le cas du gâteau aux fruits, qui a vite été adopté et continue d'être très populaire, comme en témoigne notre concours.

Les trucs du chef Jean-François Lacroix

Même si Noël est à nos portes et que votre gâteau aux fruits n'aura pas le temps de reposer, vous pouvez quand même préparer un bon gâteau en préparant un sirop d'alcool dont vous l'imbiberez. Mélanger ensemble dans une casserole une partie d'eau, une partie de sucre et une partie d'alcool que vous amènerez ensuite à ébullition. Imbiber le gâteau de ce mélange. Ne pas oublier de fariner vos fruits secs et vos fruits confits, ce qui favorise leur répartition égale dans la pâte.

Si vous faites votre gâteau à la dernière minute, le chef Jean-François Lacroix suggère aussi de cuire le gâteau 15 à 30 minutes de moins que le temps indiqué sur la recette pour qu'il soit plus tendre. Dès qu'un cure-dent inséré au centre ressort propre, le retirer du four. Enfin, il est aussi essentiel de cuire le gâteau au bain-marie en plaçant le moule dans une lèchefrite peu profonde remplie d'eau.