Chaque année depuis 10 ans, des copines de CBC Radio One m'invitent à leur rituel cookie exchange. Cette exquise et amusante tradition anglophone est simple à organiser et un excellent moyen pour s'imprégner de l'esprit des Fêtes.

«Nos règles sont souples», explique Loreen Pindera, l'une des instigatrices de ces soirées de filles mémorables qui réunissent de 10 à 20 participantes selon les millésimes. «Chacune prépare chez elle quelques douzaines de biscuits d'une même recette, qu'elle place sur la table d'échange. Ça lui donne ensuite le droit de choisir parmi toutes les variétés disponibles un nombre équivalent à sa contribution personnelle.» On dresse aussi un buffet improvisé à la fortune du pot. «On se raconte des anecdotes sur le travail ou des souvenirs de famille tout en grignotant. C'est aussi une belle occasion d'échanger des recettes de circonstance dans une ambiance complice», explique Christine Tran, une fameuse cuisinière dont la tourtière et les

sushis font l'admiration de ses consoeurs.

De la variété

«J'aime ce concept, qui permet de récolter au moins une douzaine de variétés de biscuits sans devoir passer trop de temps devant les fourneaux», constate Anne Lang, dont c'était la première participation l'an dernier et qui choisit des recettes simples, tels les biscuits aux brisures de chocolat ou aux arachides.

D'autres, comme Joanne Bayly, se surpassent, car la pâtisserie est un héritage familial et une passion. «C'est un moment privilégié avec les filles et ça me permet d'essayer de nouvelles recettes tout en m'obligeant à bien organiser mon horaire de cuisine des Fêtes.» Mais pas besoin d'être super douée ni expérimentée pour participer. «Le but, c'est de se détendre et de partager, pas de compétitionner», explique Loreen.

Ce qui n'empêche pas de nouvelles recrues comme Nathalie Walther de trembler à l'idée de présenter le fruit de leurs tentatives d'apprentie pâtissière. «Je trouve mes collègues très charitables de m'inviter, même si elles savent qu'elles ne retourneront pas chez elles avec d'aussi beaux assortiments de biscuits que moi !»

De son côté, Loreen Pindera constate que le niveau d'expertise de son petit groupe s'améliore d'année en année. «Mais nous sommes surtout fières que ces rencontres soient devenues un ciment à la camaraderie parce que dans notre métier de communicatrices, l'entraide et la solidarité sont très importantes.»