- Accueil >
- Multimédias
- > Budget du Québec: jouez au ministre des Finances
Budget du Québec: jouez au ministre des Finances
SOURCES :
Plateformes des partis politiques, documents du ministère des Finances et de l'Économie, rapports du Comité consultatif sur l'économie et les finances publiques
ÉQUIPE :
- Journaliste : Sylvain Larocque
- Intégrateur : Rhys Halsey-Watkins
- Graphiste : Odile Ducout
- 1,75 milliard
-
Chaque année depuis 2010, la taxe sur les carburants augmente de 1 cent le litre le 1er avril. Pour l'instant, aucune nouvelle hausse n'est prévue... à moins que le gouvernement ne décide de poursuivre dans cette voie.
-
Depuis 1985, la taxe sur l'assurance, dont le taux est de 9 %, ne s'applique pas aux primes d'assurance individuelle sur la vie ni aux primes d'assurance individuelle contre la maladie ou les accidents. Abolir cette exemption permettrait à l'État de toucher de juteux revenus.
-
Dans leurs plateformes électorales de 2012, le Parti québécois (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) se sont tous deux engagés à doubler l'imposition des gains en capital. En vertu de leur proposition, les gains faits à la vente d'actions, d'immeubles ou d'entreprises ne seraient plus imposables à 50 % de leur valeur, mais à 75 %. (Les gains en capital provenant de la vente de résidences principales ne sont pas imposables.) Le PQ et la CAQ ont aujourd'hui abandonné cet engagement impopulaire. Le mettre en œvre procurerait de nouveaux revenus à l'État, mais risquerait d'engendrer une fuite de capitaux vers les autres provinces.
-
Les déductions fiscales pour les régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) ont coûté 2,2 milliards au gouvernement en 2012. Puisqu'il juge que ces régimes profitent surtout aux riches, Québec solidaire propose d'abaisser le plafond des cotisations de 24 000 à 12 000 $. Pour en arriver au chiffre approximatif de 101 millions, nous avons ramené à 12 000 $ la cotisation moyenne des contribuables gagnant 150 000 $ et plus en utilisant les données de 2010, les plus récentes disponibles. À l'heure actuelle, celle-ci oscille entre 15 000 et 20 000 $. À noter que les travailleurs autonomes ne disposent pas de régime de retraite d'entreprise et comptent grandement sur le REER.
-
Cette proposition revient régulièrement dans les débats budgétaires. Aux États-Unis, ces gains sont imposables, mais au Canada, tant le gouvernement fédéral que les provinces épargnent les heureux gagnants.
-
Chaque année, les Québécois achètent 1 milliard de bouteilles d'eau et de boissons gazeuses en plastique. Moins de la moitié de ces contenants sont recyclés. Des groupes de pression demandent à Québec d'imposer une taxe sur chaque bouteille vendue pour encourager la population à faire un effort pour réduire ce problème environnemental.
-
Le fonctionnement des 492 centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) coûte 3 milliards par an à Québec. Depuis plusieurs années, les patients et leurs familles dénoncent le manque de ressources consacrées au réseau, ce qui se traduit notamment par un nombre parfois insuffisant d'infirmières et de préposés aux bénéficiaires. Depuis 2007-2008, le nombre d'infirmières travaillant dans les CHSLD est passé de 6674 à 5564, une baisse de 17 %. Rétablir les 1110 postes supprimés coûterait environ 110 millions.
-
Le régime public d'assurance médicaments est gratuit pour les prestataires de l'aide sociale, les enfants de moins de 18 ans et les personnes âgées à faible revenu. Il couvre aussi 1,8 million de participants âgés de 18 à 65 ans qui n'ont pas de régime privé. Or, les contributions versées par ces derniers ne représentent que 27 % du coût réel des médicaments qu'ils reçoivent. Porter cette contribution à 50 % rapporterait 196 millions à l'État, mais soulèverait certainement un tollé.
-
Au Québec, les soins dentaires sont gratuits pour les enfants de moins de 10 ans. En 2012, les libéraux ont proposé d'étendre cette gratuité aux Québécois de 15 ans et moins afin d'améliorer la santé dentaire des adolescents. Le parti avait alors calculé qu'il en coûterait 58 millions par année à l'État.
-
Entre 2008-2009 et 2012-2013, la rémunération des médecins québécois a augmenté de 7,9 % par année en moyenne. L'an dernier, la hausse s'est établie à 5,2 %. L'augmentation est attribuable à la croissance des besoins et du nombre de médecins ainsi qu'à un rattrapage salarial consenti par le précédent gouvernement libéral dans le but de réduire l'écart avec la rémunération en vigueur dans les autres provinces. Ramener la croissance des dépenses de 5,2 à 4 % en 2014-2015 permettrait au gouvernement d'épargner 73 millions.
-
En 2012, les libéraux avaient proposé d'indexer les tarifs des services de garde à contribution réduite. De son côté, le Parti québécois a promis de ne pas décréter d'augmentation avant que le réseau ne soit terminé, c'est-à-dire lorsque le nombre de places atteindra 250 000 (il est actuellement de 220 000). Même avec un tarif de 10 $, le gouvernement continuerait de subventionner substantiellement les services de garde, mais faire accepter cette idée sur le plan politique requerrait une bonne dose de courage.
-
Dans sa plateforme électorale de 2012, le PQ a promis de « débureaucratiser l'administration publique », notamment au ministère de l'Éducation. En 2012-2013, le coût total de la rémunération de la fonction publique québécoise a frisé les 38 milliards, en hausse de 3,1 % par rapport à l'année précédente. Pour 2014-2015, le gouvernement pourrait décider de limiter la progression à 1 % en diminuant le nombre de fonctionnaires et en plafonnant la croissance des salaires et des avantages sociaux.
-
-90millionsAnnuler la hausse prévue de 5 % du tarif d'électricité pour le secteur industriel (tarif L)
Les grands consommateurs d'électricité, plus particulièrement les alumineries, réclament l'annulation de l'augmentation de 5 % du tarif L, en soutenant que celle-ci nuira à leur compétitivité. L'Association des consommateurs industriels d'électricité souligne que le coût de l'énergie est désormais plus élevé au Québec que dans plusieurs États américains. Si le gouvernement décidait de renoncer à la hausse de 5 % du tarif L, il s'exposerait au mécontentement des particuliers, qui font face à une hausse de plus de 5,5 % des tarifs.
-
Chaque année, l'État consacre 3,7 milliards à l'aide aux entreprises : 3,3 milliards en mesures fiscales comme les crédits d'impôt et 400 millions en subventions. Pendant la campagne électorale de 2012, la CAQ a proposé de retrancher 200 millions à ce poste budgétaire.
-
En 2013-2014, le gouvernement a réduit de près de 6 % ses subventions à Télé-Québec. Celles-ci ont atteint 59,8 millions, soit environ les trois quarts de son budget annuel. Dans le cadre des efforts pour revenir à l'équilibre budgétaire à Québec, vaudrait-il la peine d'imposer à la société d'État une diminution additionnelle de 10 % de la contribution du gouvernement ?
-
La Financière agricole, qui offre des programmes d'aide financière aux agriculteurs du Québec, aura coûté 615 millions à l'État en 2013-2014. En 2010, le Comité consultatif sur l'économie et les finances publiques avait proposé de faire passer à 50 % la contribution des agriculteurs au principal programme de l'organisme, l'assurance stabilisation des revenus agricoles. À l'heure actuelle, celle-ci n'est que de 33 %, le reste est assumé par le gouvernement. L'estimation de 130 millions date de 2010.
Taxes et impôts
Santé et famille
Administration de l'État
Entreprises
Culture
Agriculture
À découvrir sur LaPresse.ca
Pas d'austérité, se défend Marceau
Les garderies à 7 $ par jour passeront à 8 $ dès septembre prochain, et à 9 $ un an plus tard. Ces tarifs, qui n'avaient pas été augmentés depuis... »
publicité