Chantal Mailloux et Walter Fortunato ont acheté leur bungalow à Saint-Léonard en 1990. Pour que leur salon et leur chambre soient plus vastes, ils ont considérablement agrandi la maison en 1992. Ils se sentent toutefois coincés dans la salle à manger.

Chantal Mailloux et Walter Fortunato ont acheté leur bungalow à Saint-Léonard en 1990. Pour que leur salon et leur chambre soient plus vastes, ils ont considérablement agrandi la maison en 1992. Ils se sentent toutefois coincés dans la salle à manger.

 Le hic? L'escalier sur le côté de la maison, qui mène à la fois au sous-sol et à la cuisine, empiète sur la salle à manger. «Nous aimerions mettre un buffet, mais il n'y a pas suffisamment d'espace», déplore Walter.

 Autre source d'irritation: l'îlot dans la cuisine est encombrant et peu efficace. «Lorsque nous recevons, nos invités se tiennent autour pour nous parler et nous ne pouvons ouvrir le réfrigérateur, souligne Chantal. Nous sommes toujours en train de nous excuser!»

 Il y a, de plus, beaucoup de circulation dans la cuisine. La famille, en effet, n'utilise jamais l'entrée principale. La visite non plus. Tous entrent et sortent sur le côté de la maison. L'accès à l'entrée de garage est alors direct. Grâce à l'abri d'auto permanent installé en prolongement du garage, le couple et leur fille de 5 ans, Émilie, ne sont pas importunés par les intempéries lorsqu'ils vont dans leur voiture ou en descendent. Très pratique!

 S'ils réaménagent la cuisine et la salle à manger, Chantal et Walter doivent trouver une autre façon de se rendre au sous-sol. Ils sont prêts à condamner la porte sur le côté de la maison et à déplacer l'escalier. Mais où le placer? Ils songent à modifier l'entrée principale pour l'installer là où se trouve la penderie. Tant pis s'ils ne pourront plus autant bénéficier de leur abri d'auto. Ils sont disposés à faire ce compromis.

L'architecte Guy Demers leur soumet deux propositions.

 Dans la première option, l'escalier à multiniveaux est déplacé à l'avant de la maison. Le palier de l'escalier se trouve devant la porte principale. Quelques marches mènent au rez-de-chaussée, tandis que d'autres conduisent au sous-sol.

 La porte de l'entrée principale conserve le même alignement, mais elle est baissée. La penderie se retrouve de l'autre côté du corridor, empiétant sur le vaste placard de la chambre principale.

 Avec la disparition de l'escalier sur le côté de la maison, la salle à manger prend de l'expansion. La cuisine, quant à elle, gagne un immense garde-manger. L'îlot étant éliminé, des armoires et un grand plan de travail longent le mur extérieur. Un autre plan de travail, entièrement dégagé, se trouve entre la cuisine et la salle à manger.

 «Cette proposition entraîne beaucoup de travaux dans l'entrée, mais aussi à l'extérieur, fait remarquer l'architecte. Il faudrait faire des travaux de terrassement. Regardez plutôt la seconde proposition. Il s'agit d'un compromis, pour ne pas toucher à l'entrée. Mais cette option tient compte de vos habitudes.»

 L'escalier demeure sur le côté de la maison. Divisé en deux sections, il n'empiète plus sur la salle à manger. Ainsi, les marches menant au rez-de-chaussée se trouvent à l'extérieur. Elles sont déplacées tout près du garage. L'entrée se trouve alors à l'extrémité de la salle à manger, loin de la cuisine.

 L'escalier menant au sous-sol, quant à lui, est aménagé dans le garage. Il est accessible du salon.

 «Vous perdrez un peu d'espace dans le garage, avertit Guy Demers. Et vous devrez refaire une partie de la toiture de l'abri d'auto, pour la surélever. Mais ce n'est rien comparativement à ce qui devrait être fait si vous déplaciez l'escalier dans l'entrée.»

 Chantal et Walter sont soulagés. Ils auraient modifié leurs habitudes s'ils n'avaient pas eu le choix. Mais ils sont heureux de ne pas avoir à le faire.

 La salle à manger est spacieuse, même si la nouvelle entrée empiète un peu sur elle. Pour compenser, la cuisine est un peu plus compacte que dans la première proposition. Pour obtenir le plus de plans de travail possible, la cuisinière est placée devant la fenêtre donnant sur l'entrée de garage. La fenêtre est donc éliminée. Une nouvelle fenêtre apparaît entre la cuisine et la salle à manger.

 Chantal hésite. Elle apprécie la fenêtre existante, qui lui permet de voir qui s'approche de la maison. Ce ne sera pas facile de s'en défaire. Par contre, elle aime bien les tabourets autour du plan de travail.

 «J'imagine très bien Émilie assise sur l'un d'entre eux, en train de nous parler», observe-t-elle.

 Walter demande à Guy Demers s'il pourrait avoir un accès direct au garage, de l'intérieur. Car il n'en a pas actuellement. Aussitôt dit, aussitôt fait: l'architecte modifie le haut de l'escalier menant au sous-sol pour permettre d'aller aussi dans le garage.

 Le coût? Dans les deux cas, il faut rénover la cuisine et réaménager une partie de la salle à manger. La facture, pour effectuer la première proposition, s'élèverait à environ 35 000$ (excluant les travaux à l'extérieur), estime l'architecte. Il faut en effet refaire entièrement l'entrée. Pour réaliser la deuxième proposition, par ailleurs, il faudrait débourser environ 45 000$. Cela inclut le nouvel escalier intérieur à proximité du garage et la nouvelle fenêtre dans la salle à manger.

 OBJECTIFS

 > Agrandir la salle à manger.

 > Enlever l'îlot dans la cuisine pour dégager l'espace.

 > Rendre la cuisine plus fonctionnelle.

 > Déplacer l'escalier menant au sous-sol.

 BUDGET

 > 35 000$ ou 45 000$ selon les propositions.

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Vous voulez changer de maison sans déménager? L'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

 

Les propositions de l'architecte Guy Demers