L'an dernier, Coralie et Nicolas Leclabart ont acheté les deux étages supérieurs d'un ancien triplex construit en 1910, dans le Mile End, juste à l'ouest du Plateau. Ils ont craqué pour les parquets de bois et les deux murs de brique. Il y a toutefois beaucoup d'espace perdu à l'étage inférieur. «La conversion des deux logements en un seul, de type cottage, a été drôlement faite, constate Coralie, qui est enceinte de quelques mois. Mais il y a beaucoup de potentiel.»

L'an dernier, Coralie et Nicolas Leclabart ont acheté les deux étages supérieurs d'un ancien triplex construit en 1910, dans le Mile End, juste à l'ouest du Plateau. Ils ont craqué pour les parquets de bois et les deux murs de brique. Il y a toutefois beaucoup d'espace perdu à l'étage inférieur. «La conversion des deux logements en un seul, de type cottage, a été drôlement faite, constate Coralie, qui est enceinte de quelques mois. Mais il y a beaucoup de potentiel.»

Une vaste cuisine ouverte et un grand salon occupent principalement l'étage supérieur, qui est éclairé d'immenses puits de lumière. Une salle de bains et un bureau complètent le tout.

 À l'étage inférieur, la répartition de l'espace est moins réussie. Le hall d'entrée est trop spacieux. À proximité, la chambre principale est longue et étroite. La seconde chambre, qui deviendra celle de bébé, est petite. La minuscule salle de bains, par ailleurs, est inutilisable avec les toilettes confinées dans un coin, devant une douche de céramique beaucoup plus basse que le plancher.

«Nous l'avons baptisée le sous-marin», rigole Coralie.

Une superbe penderie borde ce qui devait être auparavant la salle à manger et le salon. Un sofa meuble maintenant l'espace. Une belle salle de lavage démesurément grande a été aménagée dans l'ancienne cuisine.

Coralie et Nicolas veulent maximiser l'espace et ajouter une troisième chambre en prévision d'un second enfant. Ils désirent aussi agrandir la future chambre de bébé et la leur. De plus, ils comptent rénover la salle de bains. Ils installeraient les toilettes dans une pièce distincte.

L'architecte Guy Demers leur fait trois propositions. Dans les trois cas, une penderie est installée près de l'entrée, sous la cage d'escalier. Dans les deux derniers plans, l'ancienne porte extérieure qui donnait accès au logement, à l'étage, est remplacée par une fenêtre.

 La première option est la plus simple et la plus économique, dit-il. Pour plus d'intimité, la porte de la chambre principale est déplacée vers l'arrière. La pièce gagne une spacieuse penderie de style walk-in. Il y a un accès direct à la nouvelle salle de bains, qui est installée à proximité de la laveuse et de la sécheuse. La plomberie déjà en place est ainsi mise à profit.

La laveuse et la sécheuse ne bougent pas. Mais elles se trouvent dorénavant entre deux murs, puisque l'arrière du logement devient une chambre. Dans la salle de bains existante, les toilettes sont éliminées.

«Cette option n'entraînera pas des coûts élevés, indique Guy Demers. Mais la chambre principale demeure étroite. Voici donc la deuxième proposition, qui exige plus de rénovations.»

La chambre principale est élargie en empiétant sur le vaste corridor. Le mur abattu, qui est porteur, est remplacé par une poutre. En contrepartie, la pièce est moins profonde. La salle de bains, attenante à l'immense penderie de style walk-in, peut ainsi être plus spacieuse que dans la première proposition. Elle comporte une douche et une baignoire. La minuscule salle de bains disparaît, remplacée par un grand espace de rangement.

«C'est de mieux en mieux», apprécie Coralie.

La troisième proposition est celle qui ajoutera le plus de valeur à la propriété, estime l'architecte. «Il y a moins de rangement, mais les trois chambres sont optimisées. Et elles ont toutes de bonnes penderies.»

Comme dans la deuxième proposition, la chambre principale est élargie. Mais elle perd deux espaces de rangement pour permettre l'agrandissement de la future chambre de bébé, de l'autre côté du corridor. La penderie de style walk-in est aussi rétrécie pour favoriser l'aménagement d'une salle de bains (avec une baignoire-douche) et d'une salle d'eau séparée. La laveuse et la sécheuse sont déplacées pour permettre l'agrandissement de la troisième chambre, à l'arrière. Elles sont dans la même pièce que les toilettes. La fenêtre à proximité de la nouvelle salle d'eau est remplacée par une porte, qui donne accès à la terrasse.

Coralie est ravie. «J'aime que la chambre à l'arrière soit agrandie, dit-elle avec enthousiasme. Elle sera moins à l'écart. Je préfère aussi que les toilettes se trouvent dans une autre pièce que la salle de bains. Je dois toutefois l'avouer : je vais sûrement m'ennuyer de ma grande salle de lavage!»

Le coût? La première proposition, qui nécessite le moins de travaux, entraînerait des dépenses d'environ 15 000 $, estime Guy Demers. Pour réaliser la deuxième option, il faudrait dépenser environ 25 000 $. Quant à la troisième proposition, qui métamorphose entièrement l'étage, la facture serait d'environ 35 000 $.

OBJECTIFS

> Tirer profit de l'espace perdu

> Agrandir la chambre principale et la future chambre de bébé

> Ajouter une troisième chambre

> Rénover la salle de bains

> Avoir plus d'espace de rangement

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

 

Photo Martin Chamberland, La Presse

Le hall d'entrée est trop spacieux. À proximité, la chambre principale est longue et étroite.