Chez le bûcheron du dimanche, qui ne part sa scie mécanique que pour entretenir son jardin ou les pourtours de son chalet, les scies mécaniques électriques ont connu un véritable regain d'intérêt depuis deux ans.

Chez le bûcheron du dimanche, qui ne part sa scie mécanique que pour entretenir son jardin ou les pourtours de son chalet, les scies mécaniques électriques ont connu un véritable regain d'intérêt depuis deux ans.

 «Avec l'intérêt graduel des gens pour l'environnement et le contrôle de la pollution, on voit de plus en plus un passage de l'essence à l'électrique, dans le marché de la scie mécanique», explique Silvio Pintal, du magasin Home Depot de Laval. «Il y a deux ans, on vendait trois à quatre fois plus de scies à essence que de scies électriques. C'est maintenant deux pour un. Et ça continue à progresser. Ça fait une grosse différence, parce que voilà cinq ou six ans, l'électrique était en perte de vitesse. Les batteries sont bien meilleures, on n'a plus besoin de s'encombrer d'un fil.»

Pour contrer cette attaque, les fabricants de scies à essence multiplient les filtres. «Les derniers filtres, par exemple ceux de Toro et John Deer sont vraiment fantastiques, dit M. Pintal. Mais ça reste un peu cher. Ça double le prix. Je m'attends à ce qu'ils deviennent plus abordables l'an prochain ou le suivant.»

 Règle générale, les scies électriques doivent être réservées aux travaux légers, qui ne durent pas plus de quelques heures. «Si tu dois bûcher pendant quatre heures d'affilée, au bout de quelques fois ton moteur électrique va être brûlé», explique M. Pintal.

 

Les prix vont d'une centaine de dollars pour les scies électriques, à 350-450$ pour les scies à essence d'une puissance suffisante pour le défrichage au chalet. Entre les deux, on trouve des scies à essence moins chères. À noter, le design tout en rondeurs et les jolies couleurs des scies Poulan: ça n'aide pas à scier, mais c'est plus agréable à l'oeil. Pour diminuer le poids, on peut choisir des scies en aluminium plutôt qu'en acier, suggère M. Pintal, mais il faut être prêt à payer deux fois plus cher. La réduction de poids est d'environ deux kilos, entre 15% et 20% du poids total.

 Pour ce qui est des lames, il faut s'attendre à la changer à tous les 200 arbres, selon M. Pintal. Mais attention: dès que la scie touche le sol, la durée de vie de la lame est réduite substantiellement. «Ce qui abîme les lames, ce n'est pas le bois, c'est la garnotte. Si on fait un peu d'émondage la fin de semaine et qu'on s'en occupe bien, on peut garder une lame pendant deux ans. Mais dès qu'il y a un usage intensif, surtout si on touche le sol après avoir coupé une bûche, les changements peuvent survenir plusieurs fois par année.» Les chaînes coûtent entre 15$ et 65$.

Les scies mécaniques sont apparues juste avant la dernière guerre mondiale, et ont été considérablement perfectionnées pendant le conflit. Les modèles résidentiels sont arrivés sur le marché dans les années 60. Ils sont tellement populaires qu'il y a chaque année 3000 à 4000 accidents, en majorité chez des dilettantes qui peuvent avoir des blessures importantes s'ils ne prennent pas les précautions appropriées.