Le président de l'Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), André Jacques, est formel : les «petits rénovateurs» en ont ras le bol d'acheter, à des kilomètres de chez eux, des matériaux à prix modique et de qualité seconde. «Ils achètent 20 madriers, mais en jettent cinq. Ils en ont plein le dos», se représente-t-il.

Ils veulent des conseils précis qui leur évitent de gaspiller temps, argent et matériaux. Des matériaux, d'ailleurs, qui ne viendront pas assombrir la finition qu'ils espèrent. Ils sont tannés des longues attentes à la caisse, des dédales qu'ils doivent emprunter pour prendre possession de leurs matériaux. Ils se rabattent, finalement, sur le marchand indépendant près de chez eux. Et s'en félicitent, plaide-t-il.

 

On est un propriétaire de petite ou moyenne condition, suppose-t-il. On a peut-être acheté une maison existante en raison de son moindre coût par opposition à une neuve. On la transforme, on la met à son goût. On fait tout ça soi-même, mais avec minutie. Du coup, on contrôle la qualité des travaux. Puis on étale ses dépenses. De la sorte, on agit de façon prudente et appliquée.

Au reste, selon les données (2007) de l'AQMAT, 52 % des gens sont réputés faire eux-mêmes leurs rénos. Tandis qu'en 2005, elle note, sur la foi de sondages, que 76 % des ménages ont l'habitude de rénover ou de bricoler.