Protéger l'environnement, c'est adopter des habitudes préventives même lors des corvées de peinture. Deux options s'offrent aux consommateurs pour peindre «proprement».

Protéger l'environnement, c'est adopter des habitudes préventives même lors des corvées de peinture. Deux options s'offrent aux consommateurs pour peindre «proprement».

Mon premier contribue à protéger l'environnement. Mon second couvre efficacement toutes les surfaces. Mon troisième coûte une fraction du prix d'une peinture dite neuve. Qui suis-je? La peinture recyclée BoomerangMD, seule peinture recyclée sur le marché au Québec!

Depuis 1992, Peintures récupérées du Québec (PRQ) de Victoriaville, maintenant une filiale de Société Laurentide, procède à la collecte de peintures usagées à travers plus de 1000 points de dépôt au Québec. Concrètement, ce virage vert dans l'industrie de la peinture a permis, selon l'organisme Éco-peinture, la collecte de 3 600 000 kg de peintures inutilisées en 2006. En forte progression depuis 2001 (1 947 000 kg), la récolte se traduit aujourd'hui par la vente sur les tablettes des détaillants d'une gamme de peintures au latex, un produit à l'alkyde (pour l'extérieur) et des teintures pour le bois.

Comme l'explique Julie Laroche, superviseure à l'administration chez PRQ, l'achat d'une peinture recyclée représente d'abord un avantage majeur au chapitre du coût. Car on débourse en moyenne 14,99 $ pour un contenant de 3,78 litres.

Ces produits répondent aux normes de l'industrie en ce qui a trait au pouvoir couvrant et à la viscosité, mais ils présentent un inconvénient : l'éventail de couleurs est limité à 16 coloris. «Nos produits ne sont pas décolorés. Nous composons avec notre matière première», précise Mme Laroche en indiquant que les peintures sont «brassées» en lot de 1000 contenants et non à l'unité comme les autres compagnies. À ce sujet, elle recommande de bien calculer la quantité requise. Un changement de lot implique parfois une légère différence de la couleur. Pour connaître les pointes de vente et où déposer les contenants usagés de peinture, rendez-vous au www.ecopeinture.ca

Outre la peinture recyclée, la seconde option «verte» réside dans les peintures dites exemptes ou montrant un faible taux de composés organiques volatils (COV). Ces organismes polluants qui contribuent à la formation du smog, explique Josée-Ann Cloutier de chez Benjamin Moore, sont contenus dans les colorants. D'où le développement chez ce fabricant de colorants à base d'eau moins nocifs.

S'appuyant sur une technologie de pointe, poursuit-elle, nous utilisons, pour la gamme Aura, une nouvelle génération de colorants. «Jamais plus de 50 g (au litre) ne se retrouvent dans la peinture une fois la base colorée. Peu importe la couleur.» À titre indicatif, sachez que plus une couleur est foncée, plus normalement l'apport de colorant augmente. Pour la gamme Aura, les pigments ont été renforcés. Résultat : une peinture résistante qui ne décolore pas et sèche rapidement. Qui plus est, ajoute Mme Cloutier, la peinture Aura sert de scellant et d'apprêt. Un produit idéal sur les surfaces neuves. «Deux couches suffisent. Qu'on passe du rouge au blanc et vice-versa.» En regard de ces résultats, le prix est ajusté en conséquence, c'est-à-dire autour de 20 % plus cher qu'un produit haut de gamme de la même étiquette.

Chez Sico, la gamme Sico De-sign s'avère exempte de COV, lit-on dans le descriptif du produit. A priori, c'est vrai pour la base blanche. Par contre, admet Dominique Pépin, directrice marketing-marque Sico, on retrouve un faible taux de COV dans les colorants utilisés. Homologuée par Green Seal, un organisme qui recense les produits respectueux de l'environnement, la peinture Sico Design se détaille à 48 $ pour 3,78 litres. Ainsi, le consommateur ne paye pas le prix de ce virage vert s'il avait déjà l'habitude d'acheter la gamme supérieure de produits de Sico.