Peindre exige patience, méthode, quelques bons outils et la bonne peinture au bon endroit.

Peindre exige patience, méthode, quelques bons outils et la bonne peinture au bon endroit.

«Pour réussir, et même y prendre plaisir, il faut mettre autant de temps à préparer les lieux qu'à peindre. Sinon, on pourrait se donner beaucoup de mal pour rien pendant et après l'ouvrage, sans compter que le résultat risque de ne pas être à notre goût», professe Serge Lévesque, pdg de Peinture Serge Lévesque inc. de Charlesbourg.

Il faut d'abord réunir les meubles au milieu de la pièce et les couvrir d'un voile de plastique transparent. Cela pour bien les voir. Et assez souple de sorte que, s'il se meut légèrement, il effleure à peine les objets.

On protégera aussi le manteau de foyer au moyen d'une toile de plastique qu'on immobilisera avec du ruban à masquer le long du mur à peindre.

Ensuite, il faut dégarnir les murs. Puis détacher les plafonniers, ôter les plaques des prises et interrupteurs, les poignées de porte et leur garniture. On remplit les fissures et les trous avec un composé pour réparation, on sable une fois secs avec du papier-émeri à grain fin. Enfin, on couvre les parties réparées au moyen d'un apprêt (primer).

Pinceau et manchon

Maintenant, on dispose une vieille couverture ou une toile de peintre en textile sur le parquet de préférence à du plastique. «On la pousse bien contre la plinthe afin que des petits éclats de peinture ne picotent les parties découvertes du plancher. Les picots sont très laborieux à enlever une fois secs», met en garde M. Lévesque.

Cette toile, assez grande, on la déplace en même temps que progressent les travaux de peinture dans la pièce. Ensuite on utilise un escabeau solide. S'il est en bois, on enveloppe ses pattes de guenilles pour qu'elles n'impriment pas de traces sur le plancher.

Commencez à peindre, chaussé d'espadrilles ou de bottes de travail. Vous serez confortable en position debout, puis vous réduirez le risque de glisser sur les marches. En revanche, ne travaillez ni pieds nus ni en simples chaussettes.

«Équipez-vous d'un bon pinceau biseauté de 2 1/2 po de large de bonne qualité. Il est léger et charge une quantité raisonnable de peinture. Il est d'usage général. Puis de manchons à rouler de qualité dont les poils ont 15 mm de longueur. À 10 mm et de mauvaise qualité, vous allez en arracher, spécialement lors de l'application de l'apprêt», appréhende M. Lévesque.

Sans compter un manche à rouler bien centré, avec dégagement à angle droit près du rouleau. «Une légère pression, au centre, est faite. Elle ne doit, en aucun temps, être latérale», insiste le peintre qui a fait ses premières armes auprès de son père en 1985 jusqu'à ce qu'il devienne lui-même entrepreneur en 2001.

Trop de ruban-cache

D'après M. Lévesque, les gens ont tendance à utiliser trop de ruban-cache pour protéger les bordures contre les dérapes de pinceau. On doit, selon lui, en faire un usage occasionnel. Vaut mieux, en fait, s'employer à maîtriser l'aller et le retour de son pinceau à la limite des murs, des plafonds ou des moulures. Pour ça, il faut un peu de dextérité et d'entraînement.

Non seulement vous perdrez un temps précieux à mettre le ruban, mais en l'enlevant, vous aurez peut-être la mauvaise surprise de voir que des traînées de peinture sont passées dessous et que de la peinture, même très sèche, voire du plâtre, est restée collée à l'endos. Chose certaine, insiste M. Lévesque, il ne faut jamais en mettre sur le gypse neuf.

 Ce qu'il vout faut:

Voici quelques outils de base pour mener à bien un chantier de peinture.

 - Un pinceau à soies naturelles ou synthétiques, de bonne qualité, biseauté et de 2 po 1/2 de large

 - Un rouleau de qualité, à amorce rectangulaire et à prise bien centrée

 - Un manchon (ou tampon à rouler) dont la fibre est de 15 mm de longueur

 - Une essoreuse manuelle à pinceaux et manchons

 - Un grattoir multifonctionnel qui peut servir comme nettoie-rouleaux (partie concave), ouvre-gallon (bout plat près de la concavité) et pour déloger les gonds (charnières) des portes

 - Le bouche-pores «poids plume» et irrétrécissable Shur

 - Rouleau de ruban-cache

 - Manche télescopique à rouleau de qualité en aluminium ou en composite de préférence à un manche en bois dont l'embout vissable est vulnérable

 - Un bac à rouler

 - Un peigne métallique à pinceaux

 - Un rouleau de plastique clair pour couvrir les meubles

 - Une toile de peintre

 - Du papier sablé à grains moyens et fins.

 - Des guenilles

 - Un escabeau sûr et solide

 - Un contenant de triphosphate de sodium (TSP) si besoin était de dégraisser vos murs et plafonds avant de peindre

 Sources : Serge Lévesque, peintre en bâtiment, et groupe Rona