Hâtez-vous d'acheter votre bois de chauffage même si, durant l'été, vous le trouvez salissant et disgracieux dans la cour. Car en septembre, il sera plus cher, en octobre, rare et humide.

Hâtez-vous d'acheter votre bois de chauffage même si, durant l'été, vous le trouvez salissant et disgracieux dans la cour. Car en septembre, il sera plus cher, en octobre, rare et humide.

 Après un coup de sonde auprès de quelques détaillants de la région de Québec, le prix de la corde de bois de poêle (4 pi X 8 pi X 16 po, voire 12 po), pour les mélanges de hêtre, d'érable et de bouleau jaune (merisier), varie de 85 $ à 95 $.

 Le transport est gratuit ici avec un minimum de deux ou trois cordes ; il est 10 $ voire 20 $ là, si la quantité est sous le minimum ou le lieu de livraison assez éloigné.

 «Octobre est un mois désavantageux pour acheter son bois. Car, même s'il est sec, il aura été exposé souvent à la pluie et à un ensoleillement plus court. À son débarquement chez vous, au lieu d'être blond, il pourrait être sombre et gris», explique Suzanne Bédard, porte-parole du négociant Réjean Bédard Bois de chauffage de Saint-Émile.

 Stéphane Doyon, marchand de bois sous la bannière Centre jardin Doyon de Beauport, est formel : il faut acheter d'ici la mi-septembre.«

 «Passé cette date, le bois de l'hiver précédent étant rare, il y a risque de ne trouver que du bois de printemps qui ne serait pas tout à fait sec», appréhende-t-il.

 D'un autre côté, il vante le bois de deux ans - là où il y en a - parce que sa chaleur est plus confortable encore et présente tous les attributs d'accomplissement pour les «poêles énergétiques actuels». Mais, à partir de trois ans, le bois est trop sec. «Il brûle dans le temps de le dire», met en garde Mme Bédard.

 Conseils pour un choix éclairé

 On reconnaît un bois sec par un fendillement concentrique contre la surface tronçonnée des bûches. Autrement, la tranche est unie et le bois, plus lourd.

 Selon Suzanne Bédard de chez Réjean Bédard Bois de chauffage de Saint-Émile, cette information est fondamentale pour tout acheteur de bois de chauffage. Il doit aussi faire affaire avec un marchand qui a la réputation de respecter les mesures (cordes), qui ne triche pas quant à la composition et la qualité annoncée de son bois.

 Voici d'autres conseils et indications pour vous soutenir dans l'acquisition de votre bois et le soin à y apporter à domicile. Ils sont de Mme Bédard, soit. Mais encore du Centre jardin Doyon de Beauport, de Ressources naturelles Canada et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

 - S'il a plu quelque temps et que vous prenez livraison de votre bois, laissez-le sécher dans la cour au vent et au soleil durant quelques jours. Ensuite, vous pouvez l'entrer.

 - Vous vous félicitez d'avoir un bon fournisseur, «organisez-vous pour le garder même si, parfois, il est un peu plus chérant», dit un contribuable de Cap-Rouge. Un détaillant que vous ne connaissez pas à qui vous poseriez la question «Votre bois est-il beau ?» vous répondra assurément qu'il l'est. Ne le croyez pas sur parole. Menez votre petite enquête ou allez voir le bois de près, là où il est entreposé.

 - Exigez que votre bois soit livré cordé et non en vrac. Il vous sera alors facile de vérifier, à bord du camion, l'exactitude de la quantité promise et sa composition. N'attendez pas, pour ce faire, qu'il soit pêle-mêle dans la cour. Il sera trop tard pour le refuser.

 Hiérarchie des bois

 Voici les bois, communs chez nous, des plus denses aux plus tendres, Donc des plus efficaces aux moins performants quant au chauffage domestique.

 - Chêne

 - Érable à sucre

 - Hêtre

 - Bouleau jaune (merisier)

 - Frêne

 - Érable rouge

 - Mélèze

 - Bouleau blanc

 - Érable à Giguère (Négondo)

 - Peuplier

 - Épinette

 Source : SCHL