Votre plancher de bois est fatigué. Il a perdu son éclat. Dans les endroits passants, il est à nu. Le vernis est parti. Vous êtes conscient de l'urgence de le restaurer. Mais vous hésitez. Car vous ne supportez pas l'idée d'une maison envahie par la poussière et les émanations dures des apprêts et vernis traditionnels. Sans compter l'appréhension d'aller vivre ailleurs durant quelques jours pour échapper à tout ça.

Votre plancher de bois est fatigué. Il a perdu son éclat. Dans les endroits passants, il est à nu. Le vernis est parti. Vous êtes conscient de l'urgence de le restaurer. Mais vous hésitez. Car vous ne supportez pas l'idée d'une maison envahie par la poussière et les émanations dures des apprêts et vernis traditionnels. Sans compter l'appréhension d'aller vivre ailleurs durant quelques jours pour échapper à tout ça.

 Le directeur des achats et du marketing du détaillant Plancher de bois franc 2000 de Québec, Christian Cloutier, brise le mythe. «On n'en est plus là», insiste-t-il.

 Fini les produits «puants» et délétères. «On emploie, de nos jours, des vernis à l'eau, plus performants même que les anciens à composés organiques volatils (COV). Ils sont presque sans odeur, sèchent rapidement. Le lendemain de leur application, on peut marcher dessus», détaille-t-il.

 Quant à la poussière, oubliez ça! Grâce au procédé de sablage standard par lequel les sableuses sont pourvues de sacs, vous n'en souffrirez que de 5 à 10 %. Ou bien, pas du tout, si vous requérez les services d'un entrepreneur - rare, tout compte fait - spécialisé en sablage «100 % sans poussière». «Donc, plus besoin de partir rester ailleurs des jours durant», conclut M. Cloutier.

 Prix minimal par pied carré, dépendant de la qualité du venis employé, pour un sablage standard : 2,50 $ à 2,85 $. Pour un sans poussière aucune : ajouter 1 $.

 Denis Linteau est pdg de Sélection Bois Francs, entreprise qui fait, depuis 18 ans, profession de sablage. Et depuis quatre ans, de sablage sans poussière.

 Aux sceptiques qui sont persuadés qu'il doit bien y avoir quelque poussière survivante après un chantier, il répond, sûr du procédé, qu'il n'y en a aucune. Juré.

 «C'est aussi propre qu'avant que nous n'arrivions. Dans ce cas donc, nulle poussière en suspension ne risque de se déposer sur le vernis frais», promet-il.

 En fait, l'outillage consiste en des unités de sablage et de polissage d'avant-garde suédois (Bona) auquel est branché un tuyau lié à un bloc d'aspiration «central», à distance, qui recueille toute la poussière. Sans en laisser derrière.

Le prix plus élevé du service, raconte M. Linteau, est relié à la fois au temps nécessaire pour la mise en place du matériel, son retrait à la toute fin et la vitesse relative d'exécution pour un travail minutieux.

 S'il faut évidemment déplacer les meubles, on peut cependant laisser tout sur les murs, bien que les vibrations produites par les machines peuvent faire bouger les objets. Le chantier dure une journée ou deux. «Si, par exemple, les propriétaires rentrent à 15h30, les travaux sont interrompus, en prenant égard au temps de séchage. Ils n'ont pas à aller rester ailleurs. Et on continue le lendemain», plaide l'homme d'affaires.

 Enfin, si un particulier employait, tout comme autrefois, un vernis au polyuréthanne à huile et solvant, il faudrait plus de temps pour le séchage. Il faudrait aussi quitter les lieux en raison des COV et prévenir son voisin si on habite un jumelé. «Car il est clair qu'il sera incommodé», dit Mario Grondines, inspecteur et conseiller en bâtiment chez Habitation Expert-Conseil. Gare aussi, avec pareil produit, à son garde-manger et aux aliments congelés. Ceux-ci pourraient changer de saveur, prévient l'expert.

 Renseignements : www.selectionboisfrancs.com ou 418 841-3466

 

Photo Steve Deschênes, Le Soleil